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Gouvernement - Le directeur général des renseignements militaires en « congé familial » à Paris Le déminage précédant le vote de confiance se poursuit(photo)

À la veille du débat de confiance qui s’ouvre aujourd’hui, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Nagib Mikati, ont fait le point, hier, à Baabda, de la situation politique générale. À l’issue d’une rencontre de trente minutes, le chef du gouvernement a souligné que « les points de vue étaient concordants sur les moyens de remédier à la situation ». M. Mikati a ajouté que la question d’un ministre de la communauté grecque-catholique en remplacement de M. Ghassan Salamé est « en cours d’examen ». Le choix de ce remplaçant « surprendra », affirment certaines sources. Auparavant dans la journée, le Premier ministre désigné avait réaffirmé l’engagement de son gouvernement à tenir les promesses de la déclaration ministérielle, en particulier celles d’organiser les législatives dans les délais légaux et de mettre à pied les responsables des organismes de sécurité. Après les congés ou démissions du directeur des FSI, le général Ali Hajj, du directeur général de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, un nouveau « congé » a été annoncé hier : celui du directeur général des renseignements militaires, Raymond Azar, qui s’est rendu à Paris, prolongeant ainsi de facto le congé administratif d’un mois qu’il avait pris fin mars. À ce sujet, M. Mikati a précisé que M. Azar n’a été chargé « d’aucune mission », mais qu’il se trouve en France pour « un congé de famille » de 12 jours. M. Azar avait été remplacé, fin mars, par le général Georges Khoury, responsable des renseignements militaires dans le Mont-Liban, désigné pour assurer l’intérim. Le général Khoury a la réputation d’être proche du patriarcat maronite. Il a souvent effectué des missions de contact entre Baabda et Bkerké. Sur le plan de la sécurité, et si le Premier ministre doit tenir parole, ils resteront donc, en suspens, les cas du directeur général de la Sûreté de l’État, Édouard Mansour, et du chef de la garde républicaine, Moustapha Hamdane. De source informée, le tour du procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, de faire ses adieux au parquet ne tardera pas. Toutefois, cela ne se fera qu’après le vote de confiance, qui interviendrait mercredi. Le départ de Addoum serait décidé au cours de la première séance du gouvernement, qui se tiendrait jeudi. Nominations à l’Intérieur Quoi qu’il en soit, le chef du gouvernement a reçu hier, en cours de matinée, le ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh, avec lequel il a convenu de « trouver une sortie honorable » aux intéressés, de sorte à ne pas « porter atteinte au prestige de l’État ». Le ministre de l’Intérieur devait annoncer, quelques instants plus tard, avoir décidé de nommer au cours du premier Conseil des ministres des remplaçants en titre aux deux directeurs des Forces de sécurité intérieure et de la Sûreté générale qui dépendent de son département. M. Sabeh a précisé qu’il serait ainsi plus à l’aise pour remplir sa mission. Selon nos informations, c’est le général Achraf Rifi qui remplacerait le général Ali Hajj, directeur démissionnaire des FSI. À la Sûreté générale, alors que M. Nabih Berry souhaite que le remplaçant du général Sayyed appartienne, comme ce dernier, à la communauté chiite, des voix s’élèvent pour que le poste revienne à la communauté chrétienne, « à laquelle il a été arraché ». Les noms évoqués sont ceux de Hassan Zeïnoun, Michel Khoury, Saïd Eid, Wafic Choucair et Issam Atoui. La loi électorale Par ailleurs, le Premier ministre a confirmé s’être entendu avec le président de la Chambre pour qu’une loi soit votée ramenant d’un mois à 15 jours le délai légal séparant la convocation du collège électoral et la date du scrutin. Ce délai, a expliqué M. Mikati, doit donner à la commission mixte formée de députés et de ministres le temps nécessaire pour débattre de la loi électorale et parvenir, si possible, à un consensus à ce sujet. Si le délai légal n’est pas écourté, a poursuivi le Premier ministre, il faudra convoquer le collège électoral le 29 avril. Selon lui, la commission chargée de trouver une loi électorale acceptée par tous est « une commission de dialogue chargée de trouver des dénominateurs communs ». « Ce qui est certain et irrévocable, a souligné le Premier ministre, c’est que nous respecterons les délais constitutionnels et organiserons le scrutin avant le 29 mai. » Cette décision soulève deux problèmes : la possibilité d’organiser le scrutin, partout au Liban, le même jour ou, sinon, la légalité de l’organisation du scrutin passé le délai du 29 mai, à condition que la première étape des législatives ait commencé avant l’expiration du mandat de la Chambre, le 31 mai. Pratiquement, M. Mikati a affirmé, sur foi du ministère de l’Intérieur, qu’il est impossible, « administrativement et logistiquement parlant, d’organiser le scrutin dans toutes les régions le même jour ». Sur le second point, la question a été posée au ministère de la Justice, « qui prépare sa réponse », a précisé M. Mikati. Selon certaines indiscrétions, ce serait la loi électorale de 2000, amendée, qui a le plus de chances d’être adoptée. En vertu de cette loi, les mohafazats actuels seraient divisés en circonscriptions plus petites, et une solution serait trouvée aux cazas à majorité chrétienne de Jezzine et Bécharré, afin qu’ils ne soient pas « noyés » dans une majorité musulmane. Par contre, il ne serait pas question d’adopter un système de vote à la proportionnelle. Par ailleurs, le Premier ministre a reçu hier le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, et le secrétaire général du Conseil supérieur de défense, le général Saïd Eid, avec lesquels il a été question de l’état de la sécurité dans l’ensemble du pays, au lendemain de la relève par l’armée libanaise des régions jadis prises en charge par l’armée syrienne. La consigne serait, selon les milieux du chef du gouvernement, à l’extrême fermeté. Notons que le bloc parlementaire Hariri a annoncé hier, à l’issue d’une réunion à Beyrouth, qu’il « réagira favorablement » lors du vote de confiance s’il constate que le gouvernement est décidé à tenir parole.

À la veille du débat de confiance qui s’ouvre aujourd’hui, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Nagib Mikati, ont fait le point, hier, à Baabda, de la situation politique générale. À l’issue d’une rencontre de trente minutes, le chef du gouvernement a souligné que « les points de vue étaient concordants sur les moyens de remédier à la...