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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentat du 14 février - Le corps du député de Beyrouth a été rapatrié hier à l’aube Le dernier voyage de Bassel Fleyhane

À deux heures du matin, hier, le député Bassel Fleyhane a effectué son dernier voyage, accompagné de sa femme, de sa mère, de son frère Ramzi et de plusieurs de ses amis. Son corps a été rapatrié de Paris, à bord d’un avion privé appartenant au Premier ministre assassiné Rafic Hariri. Il recevait, depuis le terrible attentat du 14 février qui avait coûté la vie à Hariri, et au cours duquel il avait été grièvement blessé, des soins à l’hôpital militaire de Percy, avant que ses graves brûlures n’aient raison de sa lutte pour la survie, lundi dernier. Le cercueil où repose le député de 41 ans, père de deux petits enfants, recouvert du drapeau libanais, a été porté de l’avion et transporté dans un corbillard, sur lequel avait été collé un portrait du défunt, avec l’inscription « Un martyr... pour le Liban ». Dans la salle VIP de l’aéroport se trouvaient des députés des blocs de Beyrouth (dont Bassel Fleyhane faisait partie), du Courant du Futur et de la Rencontre démocratique. Le convoi funèbre qui a accompagné le corbillard s’est dirigé vers la place des Martyrs, à la tombe de l’ancien Premier ministre et de ses compagnons, puis a continué son chemin vers le lieu du crime, dans le secteur du Saint-Georges. Le cercueil a ensuite été transporté à l’AUH, alors que la famille et les proches se sont rendus au domicile du défunt à Sanayeh. Vers 13h30, l’ambiance était au recueillement à l’AUH. Une grande partie du personnel de l’hôpital, en blouses blanches, s’était regroupée à l’extérieur de l’hôpital. Partout, des visages émus attendaient la sortie du cercueil pour un dernier adieu. « Le jour de l’attentat, nous avons reçu un grand choc quand nous avons su qu’il avait été blessé, explique une employée. Nous perdons aujourd’hui un grand Libanais en Bassel Fleyhane, dont le père était médecin ici. Mais il a tellement souffert qu’on se console en pensant qu’il a trouvé le repos, parce que sa vie n’aurait pas été facile. » Une autre, les larmes aux yeux, déclare s’être retrouvée plongée dans l’atmosphère qui a régné au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri. « Pour moi, il était comme le président Hariri, je l’aimais pour ce qu’il représentait, explique-t-elle. Je priais souvent pour lui dans la tente érigée en son honneur au centre-ville. » Vers 13h55, le cercueil a été sorti de la morgue de l’AUH pour être placé dans le corbillard, sous le regard ému des présents, notamment le personnel de l’hôpital, les amis, les proches et les députés Ghattas Khoury, Atef Majdalani et Ghounwa Jalloul. Des roses ont été lancées sur le cercueil de toutes parts. Le convoi composé de quatre voitures était suivi de membres de la famille, d’amis, de proches et de plusieurs députés. Sur la route qui séparait l’AUH de Koraytem, où se trouve la demeure de l’ancien Premier ministre assassiné, un lourd silence semblait s’être abattu sur les rues généralement si bruyantes. Sur les trottoirs, des centaines d’habitants ont interrompu toutes leurs activités pour regarder passer le convoi. Par respect, des commerçants avaient fermé leurs boutiques. Des yeux en larmes, des visages émus, des mines renfrognées étaient visibles sur tous les visages au passage du cortège du député assassiné. Bassel Fleyhane était un ami et un proche collaborateur du président Hariri et il l’accompagnait dans sa voiture en ce funeste lundi 14 février. Il était donc normal que le convoi funèbre se dirige en premier vers le palais de Koraytem, où l’attendait une grande foule, avant de passer par Sanayeh, pour se rendre enfin à l’église évangélique du centre-ville où s’est tenu l’office funèbre. Bassel Fleyhane a rejoint Rafic Hariri dans l’au-delà. Sa mort est un épisode de plus dans le chapelet d’horreur qui s’égrène depuis le jour de l’attentat du 14 février. Suzanne BAAKLINI

À deux heures du matin, hier, le député Bassel Fleyhane a effectué son dernier voyage, accompagné de sa femme, de sa mère, de son frère Ramzi et de plusieurs de ses amis. Son corps a été rapatrié de Paris, à bord d’un avion privé appartenant au Premier ministre assassiné Rafic Hariri. Il recevait, depuis le terrible attentat du 14 février qui avait coûté la vie à Hariri, et...