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Sayyed demande à être relevé temporairement de ses fonctions

Directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed est un homme d’initiative. Naguère, pour faire taire les mauvaises langues, il s’est proposé d’être blanchi en justice. Il avait donc porté plainte contre lui-même, auprès du numéro un du parquet, le procureur près la Cour de cassation. Et, accessoirement, contre ses camarades des autres services sécuritaires. Hier, il a encore une fois pris les devants, dans une deuxième démarche sans précédent légal ou administratif, en demandant d’être mis à disposition, le temps de l’enquête internationale. Autrement dit, d’être relevé temporairement de ses fonctions. Cette requête, il l’a présentée au chef du gouvernement, Nagib Mikati. En la fondant sur les éléments et les arguments suivants : – « Dès la formation du présent cabinet, il y a eu échange de vues entre le président du Conseil et moi-même, au sujet d’une situation que tout le monde connaît et qui a trait à la commission internationale d’enquête qui arrivera sous peu au Liban. – Dans ce cadre, j’avais présenté verbalement une note au Premier ministre. Je suis venu la confirmer. – La composition du gouvernement comprend la désignation à l’Intérieur d’un ministre qui, officier, avait été sous mes ordres. Ce qui contredit les principes pratiques ou moraux de la hiérarchie. Et compromet le bon fonctionnement du travail. – La commission d’enquête internationale sur l’assassinat du président-martyr Rafic Hariri est attendue prochainement au Liban. En accord avec ce que j’avais déclaré dans ma conférence de presse, je me tiens prêt à comparaître devant cette instance, pour faire écho au rapport de la commission d’investigation des Nations unies, qui avait estimé inadéquat dans la poursuite de la fonction (des cadres des services) durant l’enquête... Pour toutes ces raisons, j’ai présenté une demande de mise à disposition de la présidence du Conseil durant la période s’étendant du début à la fin de la mission de la commission d’enquête internationale au Liban. » Trois heures plus tard, le chef des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Ali Hajj, devait annoncer qu’il s’est mis aussi à la disposition du gouvernement, « pour faciliter l’enquête de l’Onu sur l’assassinat de Hariri jusqu’à la fin de sa mission », selon un communiqué du bureau de presse des FSI.

Directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed est un homme d’initiative. Naguère, pour faire taire les mauvaises langues, il s’est proposé d’être blanchi en justice. Il avait donc porté plainte contre lui-même, auprès du numéro un du parquet, le procureur près la Cour de cassation. Et, accessoirement, contre ses camarades des autres services sécuritaires. Hier,...