La commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri se rendra bientôt au Liban Réunion sur la situation au Moyen-Orient au Conseil de sécurité, le Liban longuement évoqué

New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Le Conseil de sécurité a tenu hier une réunion sur la situation au Moyen-Orient, où le Liban a été longuement évoqué. Présentant son rapport, le sous-secrétaire général pour les Affaires politiques aux Nations unies, Kieran Prendergast, a indiqué que « le Liban a connu un nombre important de développements », mettant entre autres l’accent sur les récents attentats à la bombe dans la banlieue de Beyrouth. Il a rappelé dans ce cadre que « le secrétaire général de l’Onu avait vivement condamné ces actes de violence et avait réaffirmé sa confiance dans le peuple libanais qui doit être capable de décider de son avenir d’une façon démocratique et pacifique ». Évoquant la formation du nouveau gouvernement, M. Prendergast a souligné que l’Onu s’attend à ce que « les tâches prochaines du cabinet ministériel soient la mise place d’une nouvelle loi électorale acceptable par toutes les parties ». Rappelant que le 7 avril, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 1595 établissant une commission d’enquête internationale indépendante sur l’assassinat de Rafic Hariri, le sous-secrétaire général pour les Affaires politiques aux Nations unies a indiqué que « les travaux de cette commission devront démarrer prochainement ». M. Prendergast s’est également penché sur la commémoration du 13 avril, notant que les Libanais ont célébré une journée d’unité nationale et ont rejeté le retour à la violence. Évoquant le Liban-Sud, M. Prendergast a noté que « le calme règne tout au long de la ligne bleue malgré les violations aériennes d’Israël et du Hezbollah ». « Elles avaient eu lieu notamment le 11 avril, quand le Hezbollah avait lancé un drone sur le territoire israélien le jour même de l’arrivée du nouveau représentant personnel du secrétaire général pour le Liban-Sud, Geir Pedersen », a-t-il dit. Il a appelé toutes les parties à assurer le calme à la frontière. « La recrudescence des activités aériennes des deux parties pourrait causer des risques aux patrouilles d’hélicoptères de la Finul », a-t-il dit. Par ailleurs, une source onusienne a nié les informations selon lesquelles Terjé Roed-Larsen accompagnera la commission des Nations unies chargée de s’assurer du retrait total des soldats et des services de renseignements syriens du Liban. Répondant aux questions de L’Orient-Le Jour, Stéphane Dujarric, adjoint du porte-parole de Kofi Annan, a indiqué que « l’équipe qui doit vérifier l’achèvement du retrait syrien se rendra au Liban à la fin du mois ». « Ce sera une petite équipe technique composée de militaires, d’officiels du département du maintien de la paix, qui sont habitués à ce genre de travail et qui effectueront les vérifications techniques nécessaires », a-t-il dit. À la question de savoir si le secrétaire général qui se trouve à Djakarta rencontrera le président syrien Bachar el-Assad, M. Dujarric a répondu par la négative, soulignant que le président syrien ne se rendra pas à Djakarta. L’adjoint du porte-parole du secrétaire général de l’Onu a également relevé que la commission d’enquête internationale indépendante sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, devra se rendre « prochainement au Liban », soulignant cependant que la formation de cette commission n’a pas encore été finalisée. « Nous vous informerons dès que l’équipe sera formée », a-t-il indiqué. Évoquant la publication du rapport du secrétaire général prévue le 26 avril, M. Dujarric a indiqué qu’il « pourrait inclure la confirmation officielle par la Syrie et le Liban du retrait syrien. Cela est indépendant de la vérification de la réalité de ce retrait sur le terrain qui sera effectuée par une équipe militaire officielle des Nations unies », soulignant que « l’équipe de l’Onu pour la vérification de ce retrait devra soumettre, à son tour, un rapport après la fin de ses travaux ». À la question de savoir si le rapport confirmerait le retrait syrien avant l’arrivée de l’équipe onusienne, M. Dujarric a indiqué qu’il « portera sur les derniers développements sur le terrain au Liban ».