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Actualités - CHRONOLOGIE

L’héritier politique de l’ancien Premier ministre entend « combler le vide » laissé par son père Entretien de 70 minutes Chirac-Saad Hariri à l’Élysée (photo)

Paris, de Élie MASBOUNGI Au lendemain même de l’annonce de la prise en charge par Saad Hariri de l’héritage politique de son père, le fils puîné de l’ancien Premier ministre a été reçu hier à l’Élysée, durant 70 minutes, par le président français Jacques Chirac. À l’issue de cet entretien, M. Hariri a déclaré qu’il décidera de se présenter ou non aux prochaines élections législatives au Liban une fois que la loi électorale aura été adoptée. « Depuis qu’avec ma famille, nous avons décidé que j’entrais dans la vie politique, c’est normal que je vienne voir le grand ami de mon père pour le remercier de tout ce qu’il a fait pour le Liban et d’avoir toujours été à nos côtés », a-t-il dit en français aux journalistes présents dans la cour de l’Élysée, dont le correspondant de L’Orient-Le Jour. Saad Hariri a souligné que le président français « est un ami du Liban et il veut toujours le bien du Liban. L’unité du Liban, c’est la chose la plus importante pour le président Chirac », a-t-il noté. « Nous avons évoqué diverses questions relatives au Liban et notamment le grand vide laissé par mon père à la suite de sa disparition », a-t-il ajouté. Il a indiqué qu’avec l’aide de sa famille, il tentera de « combler ce vide et continuer d’œuvrer pour la consolidation de l’unité du Liban manifestée, comme vous l’avez vu, autour de la tombe de Rafic Hariri ». « Nous voulons poursuivre la marche avec ces jeunes qui sont descendus dans la rue, concrétisant ainsi l’unité nationale libanaise et c’est pour cela que je tends la main à tout le monde pour cimenter cette union », a-t-il poursuivi. Interrogé sur une possible candidature aux élections législatives, Saad Hariri a souligné qu’« il n’y a pas encore la loi ». « On aide le gouvernement qui est en train de se former à faire la loi électorale et, quand il y aura une loi, on décidera à ce moment si je me présente ou non aux élections du Parlement », a-t-il dit. À propos du nouveau gouvernement, M. Hariri a formulé l’espoir que le nouveau Premier ministre, Nagib Mikati, tiendra ses promesses. Il a précisé qu’il « soutient le chef du gouvernement dans son action telle qu’elle a été énoncée ». Au sujet de l’enquête internationale requise par l’Onu sur l’assassinat de Rafic Hariri, Saad a souhaité que le travail de cette commission commence dans les plus brefs délais et que ce travail soit efficace et bénéficie effectivement de la coopération du gouvernement libanais. Saad Hariri, 35 ans, avait été investi mercredi par sa famille pour poursuivre la « mission politique et nationale » de son père. Selon le communiqué de la famille Hariri publié mercredi à Beyrouth, Saad doit axer son action « sur la dignité, l’indépendance et l’unité nationale du Liban ». À Beyrouth, le bloc des députés haririens et les membres du Courant du futur ont publié hier soir un communiqué, à l’issue d’une réunion, exprimant leur entière satisfaction à la suite de l’investiture de Saad Hariri par sa famille et rendant hommage à son courage.
Paris, de Élie MASBOUNGI

Au lendemain même de l’annonce de la prise en charge par Saad Hariri de l’héritage politique de son père, le fils puîné de l’ancien Premier ministre a été reçu hier à l’Élysée, durant 70 minutes, par le président français Jacques Chirac.
À l’issue de cet entretien, M. Hariri a déclaré qu’il décidera de se présenter ou non aux prochaines...