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Actualités - CHRONOLOGIE

Fouad Turk ou Daoud Sayegh les plus cités pour prendre la place de Ghassan Salamé Le gouvernement Mikati convoquera aujourd’hui le corps électoral dans les délais constitutionnels

Le comité de rédaction de la déclaration ministérielle présidé par Nagib Mikati et comprenant les ministres Murr, Hamiyé, Kabbani, Hammoud et Rizk, s’est réuni à deux reprises hier, en matinée et en début de soirée, et a fini de mettre au point le texte qui sera débattu ce matin à 10h en Conseil des ministres. La déclaration ministérielle sera ensuite distribuée aux 125 députés qui auront – pour la plupart d’entre eux ce sera sur la base de ce texte – à accorder ou non leur confiance au cabinet Mikati. Selon des sources bien informées, le texte ne dépasse pas les trois ou quatre pages, et s’articule autour de cinq sujets principaux : l’accord de Taëf ; les relations libano-syriennes ; le Hezbollah ; la commission d’enquête internationale sur l’attentat du 14 février (avec, en corollaire, le dossier des patrons des services et du procureur général) et les élections. Le cabinet insistera ainsi sur la nécessité de l’application exclusive et exhaustive de l’accord de Taëf, sur celle d’entretenir les meilleures relations avec la Syrie, ainsi que sur l’importance de soutenir et de protéger la résistance face à Israël. Concernant la résolution 1595 de l’Onu, il aurait été écrit clairement que les autorités libanaises coopéreront d’une façon absolue avec la commission d’enquête internationale que Kofi Annan doit constituer dans les jours qui viennent. Sauf qu’au sujet des six hommes qu’il faudra mettre à pied (Raymond Azar ayant décidé de prendre lui-même des vacances), il semblerait que ce soit encore le plein brouillard. D’aucuns assurent que le sujet est désormais réglé, et que Adnane Addoum et les patrons des services seront remerciés d’une façon ou d’une autre. En revanche, de nombreuses sources assurent que rien, pour l’instant, n’a encore été tranché à ce sujet, et que la décision grippe quelque part. Restent les législatives 2005. L’on est pratiquement sûr – et le Premier ministre l’a confirmé plus ou moins clairement hier sur la chaîne al-Hurra – que le gouvernement va convoquer le collège électoral dans les délais constitutionnels, c’est-à-dire avant le 31 mai. Le cabinet Mikati ne retirera pas le projet de loi Frangié, qui était, jusqu’à l’assassinat de Rafic Hariri, en examen en commissions parlementaires. Et que ce sera au Parlement de décider : soit il adoptera ce projet basé sur le caza, soit il l’amendera en optant pour 5 ou 8/9 mohafazats, par exemple. En outre, la déclaration ministérielle stipulerait avec beaucoup de fermeté qu’en cas de non-accord sur la loi électorale, celle de l’an 2000 est prête à l’emploi. L’avis de Jean Salem Interrogé par L’Orient-Le Jour, Jean Salem, une sommité du droit constitutionnel, assure que le cabinet est tout à fait à même de convoquer le corps électoral avant que ne soit adoptée la loi qui régira les prochaines législatives. « Ces deux opérations – l’une administrative par excellence, la convocation, et l’autre législative, le vote de la loi électorale – peuvent être séparées l’une de l’autre. Toutes les deux doivent être menées à bien, mais elles ne dépendent pas l’une de l’autre, et même si l’ordre logique semble exiger que l’une soit prise avant l’autre (d’abord la loi, ensuite la convocation), rien n’empêche qu’une loi particulière soit adoptée, et même appliquée, avant la loi générale », dit Jean Salem, s’appuyant sur de nombreux précédents admis par le Conseil constitutionnel français. C’est pour mardi en principe que le président de la Chambre devrait fixer le débat de confiance, puisque la troïka, accompagnée du n° 2 du gouvernement, ne rentrera que lundi midi de la Cité du Vatican, en direction de laquelle Émile Lahoud, Nabih Berry, Nagib Mikati (qui est rentré hier à l’aube de Médine, en Arabie saoudite) et Élias Murr s’envoleront ce soir à 18h00, à l’occasion de l’investiture du pape Benoît XVI, qui leur accordera sans doute audience. Une escale romaine qui leur permettrait éventuellement de s’entretenir aussi avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qui sera tout naturellement présent au Saint-Siège. Sauf qu’avant de partir, la nouvelle troïka devra nommer un nouveau titulaire des portefeuilles de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Culture. Une grosse partie des personnalités de la communauté grecque-catholique a été citée : Ralph Riachi, l’ancien ministre Élias Hanna, Daoud Sayegh, Antoine Messarra, Talal Makdessi, Michel Lyan, Fouad Turk et Assaad Rizk. Et si l’on part du principe que cette nomination devrait, comme l’initiale, être agréée par l’opposition, ce sont les noms de Fouad Turk et de Daoud Sayegh qui sont le plus souvent répétés.
Le comité de rédaction de la déclaration ministérielle présidé par Nagib Mikati et comprenant les ministres Murr, Hamiyé, Kabbani, Hammoud et Rizk, s’est réuni à deux reprises hier, en matinée et en début de soirée, et a fini de mettre au point le texte qui sera débattu ce matin à 10h en Conseil des ministres. La déclaration ministérielle sera ensuite distribuée aux 125...