La Commission de l’Onu, chargée de s’assurer du retrait syrien, à Beyrouth à la fin de la semaine

Le ministère des Affaires étrangères n’a toujours pas été officiellement informé de la date d’arrivée de la Commission des Nations unies chargée de s’assurer du retrait total des soldats et des services de renseignements syriens du Liban. Mais selon des sources bien informées au palais Bustros, la Commission devrait arriver à Beyrouth à la fin de cette semaine. Une équipe à la Maison des Nations unies a entamé les préparatifs : des chambres dans un hôtel beyrouthin ont été réservées, des voitures prévues et des mesures de sécurité mises en place. La Commission sera accompagnée de l’émissaire des Nations unies en charge de l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen. Ces mêmes sources soulignent que le Liban n’a pas encore été informé de la date d’arrivée de la Commission chargée de s’assurer de l’application de l’article 1er de la 1559 parce que, selon des informations en provenance de New York, sa composition n’a pas encore été entièrement finalisée. Évoquant la remise au 26 avril de la date de la publication du rapport Annan, ces sources ont indiqué que cela s’est fait à la demande de la Syrie et que le secrétaire général de l’Onu a informé les chefs des missions diplomatiques français, américains et anglais au sein du Conseil de sécurité que le retrait syrien s’achèvera le 26 avril et non le 30 de ce mois, comme prévu. Les sources du palais Bustros s’attendent à ce que les ambassadeurs de ces trois pays membres permanents du Conseil de sécurité posent, lors de la réunion qui se tiendra le 27 avril au Palais de Verre, diverses questions (à Annan et Roed-Larsen) relatives à la manière dont l’Onu s’est assurée du retrait total des services de renseignements syriens du Liban. Elles estiment également que le représentant des États-Unis sera très critique et virulent parce que Washington tient à ce que les élections législatives se déroulent en l’absence de pressions syriennes sur les électeurs et les candidats, notamment dans la Békaa et au Liban-Nord. Des informations relatives au maintien d’un nombre important de membres de services de renseignements syriens se sont répandues à New York et Roed-Larsen a déjà évoqué ce sujet avec les responsables libanais et syriens. Le secrétaire général des Nations unies et le président syrien, Bachar el-Assad, devront discuter, ce même dossier, en Indonésie. Khalil FLEYHANE