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Actualités - CHRONOLOGIE

L’ancien chef de l’État a été reçu par Audeh « Les élections dans les plus brefs délais », insiste Amine Gemayel (Photo)

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a mis l’accent hier sur l’unité de l’opposition, affirmant que cette dernière attend la déclaration ministérielle pour déterminer sa position par rapport au nouveau gouvernement. Le président Gemayel, qui a été reçu par le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a souhaité que « la résurrection réelle du Liban » intervienne à la fin du mois, en phase avec les derniers développements. Interrogé à l’issue de la rencontre sur la nomination de Négib Mikati à la tête du nouveau cabinet et sur la théorie selon laquelle il s’agit là du résultat d’un consensus saoudo-français, M. Gemayel a répondu : « Nous souhaitons réellement, et avec beaucoup de détermination, que nous ne soyons pas en train d’en finir avec une tutelle pour tomber sous la coupe d’une autre. Il faut que les Libanais déterminent l’avenir de leur pays. Seule notre unité nationale doit déterminer notre avenir et celui de nos enfants. Nous espérons que ce climat neuf, que cette entente qui ne s’est pas encore totalement matérialisée, soit un début, un acte fondateur d’une nouvelle étape qui nous aidera à en finir définitivement avec la tutelle, quelle qu’elle soit. » « Le Liban a beaucoup souffert, en raison des zizanies internes et des divisions. Nous avons ouvert la voie à toutes ces ingérences et ces tutelles. Le peuple libanais est mature et responsable », a-t-il indiqué. « Nous avons donné au monde de grandes personnalités, que ce soit sur le plan de l’économie, de la philosophie, dans le domaine académique ou politique. Plusieurs de nos personnalités sont devenues célèbres à travers le monde. Je pense que nous avons toute la capacité pour prendre en main notre destin, parce que je suis convaincu que nul ne conçoit l’intérêt du Liban mieux que les Libanais. Toute ingérence dans nos affaires internes ne pourrait qu’être dans l’intérêt de celui qui s’ingère, aux dépens du peuple libanais », a poursuivi Amine Gemayel. Concernant la loi électorale, l’ancien chef de l’État a indiqué qu’il ne comprenait pas pourquoi il fallait modifier le découpage sur base du caza. « Il y a eu un consensus sur le projet de loi fondé sur le caza avant le décès du Premier ministre Hariri. C’est le cabinet Karamé qui l’a présenté, il y avait une quasi-unanimité autour de ce texte, et il doit être respecté pour que nous allions de l’avant vers la tenue des législatives dans les plus brefs délais. Une révision de cette loi créera des problèmes internes, ravivera les conflits entre nous et retardera de façon claire les législatives », a-t-il estimé. « C’est pourquoi il vaut mieux pour tout le monde que les élections aient lieu dans les délais, que la première étape au moins se déroule avant le 29 mai, pour que nous puissions, s’il le faut, poursuivre les autres étapes durant le mois de juin. Mais il faut que les élections aient lieu dans les temps et sur base de la loi fondée sur le caza, parce que la loi est déjà prête et se trouve à la Chambre », a souligné l’ancien président, en rappelant que le député Boutros Harb avait présenté une proposition de loi revêtue du caractère de double urgence. « Nous allons accélérer ce processus pour hâter les élections, qui constituent une entrée en matière pour le grand changement », a-t-il ajouté. « L’ensemble du peuple libanais, du monde, des hommes d’affaires et des finances, tout le monde attend les élections pour voir si quelque chose a changé au Liban et si nous avons appris les leçons du passé. Il vaut mieux que nous ne négligions pas cette échéance, qui est l’une des étapes les plus importantes dans l’histoire de notre pays », a précisé Amine Gemayel. Interrogé sur la réaction négative du chef du PSP, Walid Joumblatt, lors de la mise en place du nouveau gouvernement, l’ancien chef de l’État a répondu : « Je ne pense pas que le ministre Joumblatt en veuille à quelqu’un en particulier (dans l’opposition). Nous sommes toujours unis au sein de l’opposition. Walid bey a lui-même reconnu que chacun a son opinion dans l’opposition plurielle, et qu’il se peut que sur certaines questions secondaires nous ne soyons pas sur la même longueur d’onde. Mais l’opposition reste heureusement unie, malgré les divergences d’opinions. Nous avons tous décidé d’attendre la déclaration ministérielle et de juger le cabinet en fonction de ce document, en guettant les points relatifs aux services de sécurité. Je pense d’ailleurs que cette question a pris désormais une envergure internationale au Conseil de sécurité. Par ailleurs, il faut que nous nous mettions d’accord sur la question du caza le plus rapidement possible à la Chambre. Troisièmement, il faut que les élections se déroulent dans les plus brefs délais, pour rendre confiance au peuple, et aux jeunes en particulier (...). » Concernant enfin Négib Mikati, Amine Gemayel a affirmé : « C’est un homme sincère, et il assumera certainement ses responsabilités, d’autant qu’il a à ses côtés des ministres respectables et qui ont le sens de l’intérêt national. Malgré nos réserves sur certains aspects du cabinet, nous voulons lui donner une chance. Nous voulons que ce cabinet remplisse ses engagements et organise les élections dans les plus brefs délais. Ainsi aura-t-il rempli sa mission. »
L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a mis l’accent hier sur l’unité de l’opposition, affirmant que cette dernière attend la déclaration ministérielle pour déterminer sa position par rapport au nouveau gouvernement.
Le président Gemayel, qui a été reçu par le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a souhaité que « la résurrection réelle du Liban »...