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Actualités - CHRONOLOGIE

Je reviens le 7 mai « en civil, en homme politique », souligne le général en exil Michel Aoun : S’il y a un consensus national, je suis prêt à assumer la présidence de la République(photo)

Après quinze ans d’exil en France, l’ancien Premier ministre Michel Aoun s’apprête à rentrer le 7 mai à Beyrouth, bien décidé à jouer un rôle politique éminent, notamment comme président de la République si un consensus national se dégage à ce sujet. « Le poste qui revient aux chrétiens est celui de président de la République », a-t-il dit dans un entretien avec l’AFP à Paris. « S’il y a un consensus national, à ce moment-là, j’assumerai mes responsabilités. Sans ce consensus, je ne me présenterai pas. » « Si je suis appuyé dans mon programme, j’aurai beaucoup d’influence politique, il faudra me suivre jusqu’aux élections pour voir ce que je peux faire », a-t-il indiqué. Il a précisé qu’il était prêt à devenir président du Liban « quand cela se présente, si je suis en bonne santé ». Le mandat de l’actuel chef de l’État, Émile Lahoud, ne prend fin, en principe, que « dans trois ans », a-t-il reconnu. Mais « tout dépend des élections » législatives prévues avant la fin mai. En ce qui concerne la « possibilité » de le voir se porter candidat à la députation aux législatives, le général Aoun a dit qu’il ne déciderait « qu’au dernier moment ». L’ancien Premier ministre a qualifié de « positive » la formation par Négib Mikati d’un cabinet de transition, tout en soulignant que « la crise ne se terminerait pas avant les élections. Mais on va vivre ensemble ». Dans un premier temps, le général Aoun se concentre sur son retour tant attendu au pays. « Ce sera un jour historique. C’est le retour de la souveraineté, de l’indépendance et des libertés au Liban », dit-il. « C’est le couronnement de ma lutte », a-t-il affirmé, en soulignant qu’il s’agissait bien d’un « retour définitif ». « Je reviens en civil, en homme politique », a-t-il souligné. Pour la libération de Geagea Le général Aoun a par ailleurs indiqué qu’il était conscient du danger pour sa vie. « J’ai déjà subi trois (attentats). Je ne sais pas si on va me préparer un quatrième. Je m’attends à un certain danger, cela fait partie de ma vie », a-t-il affirmé. Son pari est de faire en sorte que des relations « équilibrées » et « équitables » s’instaurent entre la Syrie et le Liban, sans « ingérence ». « La relation future doit être fondée sur l’entente et sur les intérêts communs », a-t-il dit, se disant même prêt à « œuvrer pour que la Syrie, elle aussi, adopte l’économie de marché ». Michel Aoun s’est déclaré « confiant » à propos du retrait effectif de l’armée syrienne du Liban fin avril, mais n’a pas exclu que les services de renseignements « laissent derrière eux des noyaux et des cellules ». « Il nous appartient d’assainir du mieux qu’on peut ces intrusions dans la vie du pays », a-t-il précisé. Il a en outre souhaité l’amnistie et la libération de Samir Geagea, victime selon lui d’une « justice sélective ». Le général Aoun, « de culture française et francophile », a salué le rôle de la France dans le processus lancé en septembre avec les États-Unis par le vote de la résolution 1559 aux Nations unies. À la question de savoir s’il se sentait plus proche de Paris ou de Washington, il a répondu qu’il pouvait être « l’ami des deux ».

Après quinze ans d’exil en France, l’ancien Premier ministre Michel Aoun s’apprête à rentrer le 7 mai à Beyrouth, bien décidé à jouer un rôle politique éminent, notamment comme président de la République si un consensus national se dégage à ce sujet.
« Le poste qui revient aux chrétiens est celui de président de la République », a-t-il dit dans un entretien avec l’AFP...