De Bkerké, Élie Karamé demande la révision des accords avec Damas (Photo)

L’ancien président du parti Kataëb, Élie Karamé, a appelé hier, à partir du siège patriarcal maronite de Bkerké, à « la révision des accords conclus entre le Liban et la Syrie ». On rappelle que le Liban et la Syrie ont conclu en 1991 un traité de fraternité, de coopération et de coordination prévoyant notamment la création d’un haut comité libano-syrien qui se réunirait régulièrement, alternativement, dans chacun des deux pays. Au lendemain de la conclusion du traité, le patriarche Sfeir avait jugé qu’il ne répond pas aux conditions de validité d’un accord international, à savoir la liberté de décision de chacun des contractants. Le traité a été signé à l’ombre de la présence au Liban d’une force de 40 000 soldats syriens. Commentant l’actualité pour les journalistes, M. Karamé a également souhaité hier « la formation, le plus vite possible, d’un gouvernement ». Parmi les tâches que M. Karamé souhaite confier au gouvernement figure « la question des services de renseignements syriens ». « C’est vrai qu’ils sont partis, mais ils ont laissé derrière eux des groupes bien déterminés, malgré la bonne volonté dont nous faisons preuve, en souhaitant l’instauration de rapports d’amitié entre le Liban et la Syrie », a affirmé l’ancien président du parti Kataëb. M. Karamé a également mis en garde contre les dangers d’un vote des Libanais naturalisés, rappelant que certains d’entre eux, « Libanais et non-Libanais », ont obtenu la carte d’identité libanaise en base de « dossiers vides », ce qui constitue « un danger grave pour le Liban ».