L’Union européenne prête à envoyer des observateurs pour surveiller le déroulement du scrutin Le Reichstag insiste lui aussi pour des élections dans les délais (Photo)

Négib Mikati puis Mahmoud Hammoud ont reçu hier le président et le vice-président de la commission parlementaire allemande des Affaires étrangères, Volker Ruhe et Klaus-Ulrich Klose, accompagnés de l’ambassadeur, Gunther Kneiss. Ruhe a indiqué qu’il visite régulièrement le Liban, que l’année dernière il avait été reçu par le président Lahoud comme par le regretté président Hariri. Ce rappel pour souligner l’intérêt constant de l’Allemagne pour l’avenir de ce pays. Surtout, a dit Ruhe, à un moment aussi crucial de son histoire. Il a ensuite relevé que, pour assurer la stabilité, « il est très important que les élections se déroulent le plus tôt possible, en tout cas avant l’été ». Rappelant que l’Union européenne est prête à envoyer une équipe d’observateurs professionnels expérimentés, qui ont déjà opéré dans d’autres pays. Cela afin de s’assurer de la légitimité comme de la transparence des élections libanaises. Prié de dire si cette équipe comprendrait des parlementaires de son pays, Ruhe a répondu qu’il faudrait voir. Précisant qu’en général ce sont aussi bien des organisations non gouvernementales que des députés qui assument de pareilles tâches. Sur la question des observateurs, Mikati et Hammoud lui ont répondu, a-t-il indiqué, qu’il appartiendra au nouveau gouvernement de se prononcer. Toujours en réponse à une question, le parlementaire allemand a relevé que, de toute évidence, l’économie libanaise pâtit de la situation économique. Pour répéter qu’il est donc nécessaire de promouvoir une saine stabilité à travers des élections prodiguant une pleine légitimité au futur gouvernement. Il a souligné qu’à ses yeux, il est vital que les élections aient lieu avant l’été. Pour que les touristes affluent sans lire des nouvelles sur l’instabilité, sur des assassinats et des bombes. Car ce que ces visiteurs veulent avant tout, c’est de voir s’instaurer dans ce pays une stabilité fondée sur de nouvelles bases. Soutien économique Sur l’aide éventuelle au Liban, Ruhe a répondu que l’Europe est en pratique un important voisin de ce pays, dont Chypre est si proche. Et où la France entretient des relations historiques sans doute plus serrées que n’en développe l’Allemagne. Ajoutant cependant que dans la mesure où l’Union européenne est appelée à jouer un plus grand rôle dans cette région du monde, il en va de même pour l’Allemagne. « Tendance, a-t-il dit, qu’illustre notre visite même. » De son côté, Klose a expliqué qu’il existe un plan européen dit de voisinage, un programme de soutien économique. Dont l’application nécessite, a-t-il répété à son tour, un gouvernement libanais et une situation politique stables. Par ailleurs, l’ambassadeur d’Irlande, Richard O’Brien (également accrédité au Caire où il réside), accompagné du consul, Khaled Daouk, a rendu visite hier au directeur des affaires politiques du palais Bustros, Boutros Assaker. Le diplomate, dont le pays entretient un contingent au sein de la Finul, verra aujourd’hui le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane.