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Diplomatie - Les États-Unis encouragent les efforts de rapprochement interlibanais Washington a empêché Tel-Aviv de riposter à l’affaire du drone pour éviter des remous au Liban

Les États-Unis ont évité de commenter le deuxième vol d’un avion espion du Hezbollah, Mirsad, au-dessus des localités de la partie nord d’Israël et ont dans le même temps empêché Tel-Aviv de riposter à cette opération et de lancer une attaque contre le Hezbollah afin de ne pas perturber le climat favorable au dialogue au Liban, indique-t-on de sources diplomatiques bien informées. Le survol du territoire israélien par un avion espion du Hezbollah, la semaine dernière, avait pourtant provoqué un véritable tollé politique et populaire en Israël. L’armée avait été violemment critiquée parce que ses radars n’avaient pas intercepté l’appareil et surtout parce qu’elle n’avait pas réagi pour l’abattre, sachant qu’elle avait été alertée par les habitants des localités du nord d’Israël, qui observaient avec effroi le drone survoler leurs demeures. Selon les mêmes sources, les États-Unis se sont empressés de faire savoir aux Israéliens qu’il n’est pas question pour eux d’accepter la moindre secousse au Liban au moment où la détente, encouragée par Washington, commence à prendre le dessus dans le pays. Pour les USA, cette détente s’est exprimée par la participation de l’opposition aux consultations parlementaires menées par le président Émile Lahoud, d’autant que celles-ci ont débouché sur la désignation de M. Négib Mikati pour former un gouvernement capable d’organiser les élections dans les délais constitutionnels, à savoir avant le 31 mai prochain, et d’aller de l’avant dans le processus de changement politique. Washington estime en effet que ce changement est inévitable après le retrait des troupes syriennes du Liban, surtout que ce départ s’est répercuté négativement sur leur influence politique qui s’est considérablement affaiblie. Cet affaiblissement s’est notamment exprimé par la dislocation de Aïn el-Tiné et le double échec de Omar Karamé, candidat de ce rassemblement, qui n’a pas réussi à mettre en place une équipe ministérielle. De mêmes sources, on met l’accent sur un changement de ton diplomatique américain à l’égard de certains responsables libanais. Ce changement de ton américain concerne notamment le dossier du Hezbollah : les États-Unis ont en effet décidé de ne plus l’évoquer avec les responsables libanais actuels, dans la mesure où ces derniers soutiennent à fond la formation chiite et rejettent toute proposition concernant ce dossier. Plusieurs responsables US ont informé les autorités libanaises, a-t-on ajouté de mêmes sources, que le Hezb est notamment accusé de financer des activistes palestiniens, particulièrement dans la bande de Gaza, pour mener des opérations militaires contre des positions israéliennes. Et lorsqu’un dirigeant libanais a réclamé des précisions au sujet des données sur lesquelles les autorités US se sont fondées pour lancer des accusations contre le Hezbollah, ses interlocuteurs américains n’ont pas répondu parce qu’ils sont convaincus, toujours selon les mêmes sources, que ce genre de précisions est inutile dans la mesure où les autorités libanaises sont incapables d’empêcher les opérations de financement. Ces informations ont été communiquées aux pays de l’Union européenne dans une tentative de les encourager à inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, mais la France reste toujours hostile à une telle mesure, sachant que c’est le président palestinien, Mahmoud Abbas, et son Premier ministre, Ahmed Qoreï, qui avaient en premier alerté les autorités françaises et américaines, ainsi que des pays arabes sur le fait que le Hezbollah finance des activistes palestiniens. Khalil FLEYHANE
Les États-Unis ont évité de commenter le deuxième vol d’un avion espion du Hezbollah, Mirsad, au-dessus des localités de la partie nord d’Israël et ont dans le même temps empêché Tel-Aviv de riposter à cette opération et de lancer une attaque contre le Hezbollah afin de ne pas perturber le climat favorable au dialogue au Liban, indique-t-on de sources diplomatiques bien...