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Pour le parti de Dieu, désormais toutes les formules sont négociables Nasrallah : Le Hezbollah prêt à discuter de l’avenir de sa branche armée

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est dit prêt à discuter de l’avenir de sa branche armée tout en estimant dans un entretien au quotidien Le Monde de vendredi qu’elle demeure un rempart contre Israël. Mais « si la Résistance devenait une simple brigade de l’armée, à la première escarmouche, l’ennemi bombarderait ses positions, s’en prendrait à son quartier général et aux infrastructures du pays », a-t-il fait valoir, soulignant que « si quelqu’un a une meilleure formule à proposer pour défendre le pays efficacement, nous sommes prêts à l’entendre ». « Toutes les formules sont discutables », a-t-il poursuivi. « Nous sommes tout à fait prêts à discuter de tous les sujets avec les partis libanais, y compris des armes de la Résistance islamique », a déclaré sayyed Nasrallah au quotidien français. « Nous ne portons pas les armes par plaisir ou par amateurisme. Nous sommes un grand parti politique avec des élus au Parlement et de nombreuses activités culturelles et sociales. La résistance n’est pas pour nous une profession et sans elle nous ne serions pas au chômage », a-t-il dit. À la question de savoir pourquoi le Hezbollah n’intègre pas ses combattants au sein de l’armée, sayyed Nasrallah a indiqué que « la Résistance est aux côtés de l’armée. C’est la coordination entre les deux qui dissuade Israël de déclencher de nouvelles agressions. C’est une question de marge de manœuvre ». Et de souligner que « les Israéliens savent que la Résistance est indépendante de l’armée. Quand la Résistance réagit à une agression israélienne, Israël concentre sa riposte contre elle. Si la Résistance devenait une simple brigade de l’armée, à la première escarmouche, l’ennemi bombarderait ses positions, s’en prendrait à son quartier général et aux infrastructures du pays ». Il a poursuivi que « le jour où la Résistance dépendra des ordres du gouvernement, son efficacité sur le terrain sera nulle. Si quelqu’un a une meilleure formule à proposer pour défendre le pays efficacement, nous sommes prêts à l’entendre. Toutes les formules sont discutables ». En réponse à une question relative aux fermes de Chebaa, le secrétaire général du Hezbollah a indiqué que « la zone en question ne constitue pas un front qui pourrait déclencher la guerre. Nous effectuons dans la zone de Chebaa une opération tous les six ou sept mois. C’est une sorte de piqûre de rappel pour que les Israéliens se souviennent qu’ils sont toujours chez nous ». « Cela dit, la question de Chebaa est, au fond, un détail. Même si les Israéliens quittaient la zone demain, la question du maintien de la Résistance et de son rôle dissuasif demeurerait, car la menace israélienne stratégique demeure. Que les fermes de Chebaa soient ou non occupées, la tâche de la Résistance est d’abord défensive », a-t-il noté. Commentant le retrait syrien, le secrétaire général du Hezbollah a indiqué que « de toute façon, les Syriens auraient quitté le pays un jour ou l’autre. Aujourd’hui, nous devons nous impliquer plus que jamais dans la vie politique. Les forces syriennes étaient devenues le pôle central de la vie nationale. Sur le plan de la sécurité, leur présence, pour les groupes tentés par l’action déstabilisatrice, était dissuasive ». Soulignant que « le départ des Syriens crée un vide politique que toutes les parties libanaises doivent essayer de combler », il a indiqué : « Nous devons absolument bâtir un vrai consensus national et c’est pourquoi les responsabilités intérieures du Hezbollah sont bien plus larges qu’avant. Pour préserver la sécurité et la stabilité du Liban, il y a deux conditions : maintenir le consensus national autour de l’armée libanaise car toute division interne peut l’affecter alors qu’elle n’affectait pas les forces syriennes ; il faut que toutes les forces politiques libanaises assument clairement et effectivement leur engagement à respecter la paix civile. »

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est dit prêt à discuter de l’avenir de sa branche armée tout en estimant dans un entretien au quotidien Le Monde de vendredi qu’elle demeure un rempart contre Israël. Mais « si la Résistance devenait une simple brigade de l’armée, à la première escarmouche, l’ennemi bombarderait ses positions, s’en prendrait à son...