Il est clair que le problème est dans le camp loyaliste, affirme Aridi (photo)

Le député Ghazi Aridi a déploré hier l’impossibilité pour le pouvoir d’aboutir à la mise en place d’une formule ministérielle, estimant qu’il s’agit là d’un fait « douloureux ». « L’ensemble des Libanais attend la formation d’un gouvernement et pense qu’un changement de mentalité s’est produit, résultat des donnes sur le terrain et des grands dangers qui guettent le pays. Les Libanais entendent tous les jours des discours des responsables sur l’unité nationale et la nécessité de faire face à ces dangers », a indiqué M. Aridi, dans un entretien accordé à la Voix du Liban. « Les Libanais ont découvert hier que le régime et ses piliers, qui ont gaspillé un peu plus d’un mois sans former de cabinet parce qu’ils veulent annuler les élections, veulent s’entre-tuer pour et sur les restes de l’État », a-t-il poursuivi. « Certains réclament un ministère de services parce qu’il a besoin de fonds, comme si l’argent de l’État coule à flots. D’ailleurs, tout le monde sait que ce cabinet a comme mission principale d’élaborer une loi électorale et de la mettre en application », a ajouté le député de Beyrouth. M. Aridi a mis en évidence « l’avidité de certains pour le pouvoir, l’argent et la manipulation des institutions de l’État dans le but d’obtenir des gains électoraux et de réaliser des intérêts partiels », ainsi que « l’appétit démesuré de certains, qui veulent obtenir en toute dernière minute la nomination de certains ministres, comme si c’était le dernier gouvernement en formation sous la coupe de cette poigne sécuritaire sur le régime politique ». « Cela est honteux », a-t-il dit. Il a ensuite estimé que l’opposition avait offert toutes les facilités pour qu’un gouvernement voie enfin le jour, « un cabinet de personnes crédibles et capables d’assumer des responsabilités ». « Le problème, c’est évident, est dans le camp loyaliste. Que ce soit au niveau des sièges que des quotes-parts ou de la loi électorale. L’opposition doit en être consciente : il existe une opération de tri au sein même des loyalistes. L’heure n’est pas à la surenchère ou à l’émergence de revendications particulières, à tous les niveaux de l’opposition », a ajouté Ghazi Aridi. Et de conclure en estimant qu’il « est nécessaire de régler la question de la formation du cabinet dans les plus brefs délais, sans abandonner le pays à l’avidité de ceux qui ont fait avorter la naissance du gouvernement » et « d’élaborer la loi électorale ».