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Diplomatie Geir Pedersen, deuxième représentant personnel d’Annan au Liban-Sud

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, vient de désigner Geir Pedersen comme deuxième représentant personnel au Liban-Sud. Il s’agit d’un diplomate norvégien expérimenté, bien informé sur le dossier du Moyen-Orient et sur celui de l’Irak. Il avait fait partie, comme Terjé Roed-Larsen, de l’équipe d’Oslo qui avait servi d’intermédiaire entre Palestiniens et Israéliens. Il succède à Staffan di Mistura, nommé en 2000, lors de l’instauration de la ligne bleue, qui avait suivi le retrait de l’occupant israélien. La mission du nouvel envoyé onusien est d’ailleurs de veiller à amortir les tensions sur la ligne bleue, appellation trouvée alors par Terjé Roed-Larsen, autre délégué spécial d’Annan et qui s’occupe comme on sait de la 1559 dont la deuxième clause prévoit la dissolution des milices libanaises et non libanaises, notamment celle du Hezbollah. L’intérêt d’Annan pour le Liban-Sud reste donc certain. Mais son premier représentant, di Mistura, avait dû renoncer, après un certain temps, à publier des communiqués indiquant quelle partie avait violé la ligne bleue parce que cela ne donnait visiblement aucun effet dissuasif. Le diplomate n’a cessé de considérer, durant ses années de mission, que la situation à la frontière était à la fois stable et précaire. Avec des flambées épisodiques mais sans gravité majeure. Selon les sources libanaises, Israël n’a jamais cessé de violer la ligne bleue, tout en prétendant ne pas le faire en arguant que ses avions de chasse, qui survolent le territoire libanais, viennent de la mer et ne passent donc pas au-dessus de la ligne susdite ! Ces sources pensent que le nouvel émissaire du secrétaire général aura la tâche encore moins facile que son prédécesseur. Parce qu’un jour ou l’autre Roed-Larsen va devoir s’attaquer à la clause de la 1559 prévoyant en pratique la neutralisation du Hezbollah face à Israël. Ce qui n’est pas admis du côté libanais. D’ailleurs l’arrivée du diplomate, qui doit présenter ses lettres de créance au ministre libanais des Affaires étrangères, a coïncidé avec le survol d’un avion sans pilote Mirsad effectué par le Hezbollah au-dessus de 18 colonies israéliennes, comme au-dessus de Saint-Jean-d’Acre et de Nahariya. Pedersen, indiquent les mêmes sources, va s’installer à Beyrouth. Mais il doit encore voyager souvent à New York, parce qu’il n’a pas encore achevé son mandat en tant que directeur du département Asie-Pacifique au sein du secrétariat général de l’Onu. Les mêmes cadres pensent que la situation risque de se dégrader au Sud. Non seulement à cause des tirs de missiles, mais aussi parce que les tentatives d’appliquer la deuxième clause de la 1559 risquent de provoquer des relances sur le terrain. Toujours à Beyrouth, on estime que le Conseil de sécurité pourrait lâcher du lest, après la formation du nouveau gouvernement libanais et le retrait syrien. Mais qu’en définitive, il faudra bien en venir à l’exécution des parties restantes de la 1559. Car les États-Unis font pression dans ce sens, notamment sur les Européens, exigeant par exemple de l’Union qu’elle inscrive le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. Khalil FLEYHANE
Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, vient de désigner Geir Pedersen comme deuxième représentant personnel au Liban-Sud. Il s’agit d’un diplomate norvégien expérimenté, bien informé sur le dossier du Moyen-Orient et sur celui de l’Irak. Il avait fait partie, comme Terjé Roed-Larsen, de l’équipe d’Oslo qui avait servi d’intermédiaire entre Palestiniens et...