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Le camp loyaliste estime se retrouver en position de force

Les loyalistes affirment tenir la dragée haute à l’opposition. Ils soulignent qu’elle n’a pas atteint ses objectifs, qu’elle n’a pas réussi à changer le pouvoir. Pour eux, l’opposition pensait qu’avec le retrait des forces syriennes et de leurs services de renseignements, elle pourrait tenir les rênes en main. Imposer à sa guise la mise en place d’un gouvernement des élections dont elle garantirait de la sorte autant la régularité que la ponctualité. Toujours selon les loyalistes, le seul acquis de l’opposition se résume donc au retrait. Dont elle ne peut même pas s’attribuer entièrement le mérite. Car, ajoutent-ils, d’autres forces locales l’ont réclamé en vertu de Taëf. Et, surtout, la Syrie elle-même a voulu se conformer à cet accord, comme à la 1559, et non pas s’incliner devant la volonté de l’opposition libanaise. De même, soutiennent les loyalistes, s’il est vrai que la commission internationale d’enquête a fait l’objet d’une demande de l’opposition locale, sa création obéit à des considérations extérieures, en rapport avec les pressions exercées sur la Syrie comme sur le pouvoir libanais. Quant à l’exigence opposante d’une éviction des cadres des services de sécurité, sa satisfaction se trouve conditionnée, toujours selon les loyalistes, par les développements de l’enquête menée par la commission internationale. Dont les travaux et les résultats pourraient prendre beaucoup de temps. Les mêmes sources indiquent qu’au départ, les choses paraissaient bien engagées pour l’opposition. Sous ses coups de boutoir et sous la pression des manifestations massives de rue, le président Karamé avait démissionné au Parlement. Mais il revient à la tête d’une équipe qui supervisera les élections. Et c’est inutilement que l’opposition aura dénoncé la partialité du cabinet Karamé, vainement qu’elle aura réclamé un gouvernement neutre ne comprenant pas de ministres candidats. Finalement, malgré la pression de la rue, malgré l’opposition et même malgré Bkerké, c’est bien la même ligne qui est maintenue. De plus, la concession initiale faite au sujet du caza va se trouver annulée et l’on va se rabattre sur le mohafazat, assorti en prime d’une dose de proportionnelle. C’est la Rencontre de Aïn el-Tiné qui le veut. Et c’est donc ce qu’en principe le gouvernement va faire. Passant outre non seulement aux positions de Bkerké, mais également à celles de Baabda en se fiant à la majorité parlementaire, à qui revient le mot de la fin en la matière. Les loyalistes se frottent en outre les mains de ce que Walid Joumblatt ait engagé le dialogue. Laissant entendre, à travers ses échanges avec les présidents Berry et Karamé, ainsi qu’avec Hassan Nasrallah, qu’il tient surtout aux délais. Et qu’il pourrait transiger sur le mohafazat ou le demi-mohafazat. L’opposition en étant dès lors pour ses frais concernant son attachement au caza. Et elle risque en outre de voir les élections reportées. Sa seule chance restant, toujours selon les loyalistes, que le président de la République, qu’elle ne porte pas dans son cœur, bataille avec succès pour le caza comme pour les délais. Dans le même ordre de raisonnement, les loyalistes soutiennent que l’opposition, malgré la virulence de ses attaques, n’a pas réalisé grand-chose. La plupart des membres du cabinet sortant restent présents ; les élections, malgré les pressions internationales, vont très probablement être ajournées ; ce qui signifie que rien ne garantirait une victoire nette du camp opposant. Qui, avec la rallonge de temps, risque fort de se diviser et de ne plus pouvoir présenter des listes unifiées. Le défi des loyalistes est clair. Il reste à savoir si l’opposition saura le relever. En se dotant d’un solide programme commun électoral. Émile KHOURY
Les loyalistes affirment tenir la dragée haute à l’opposition. Ils soulignent qu’elle n’a pas atteint ses objectifs, qu’elle n’a pas réussi à changer le pouvoir. Pour eux, l’opposition pensait qu’avec le retrait des forces syriennes et de leurs services de renseignements, elle pourrait tenir les rênes en main. Imposer à sa guise la mise en place d’un gouvernement des...