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Hamadé accuse le diplomate de collusion avec les services de renseignements Farid Abboud sous le feu nourri des opposants

Depuis samedi, l’ambassadeur du Liban à Washington, Farid Abboud, est devenu la cible de l’opposition qui l’assimile désormais au pouvoir des « services » en raison de ses efforts présumés pour biffer le qualificatif « terroriste » du texte de la résolution 1595. Et ce en dépit, apparemment, des directives du palais Bustros et de l’État libanais, qui avaient fait part de leur volonté de collaborer avec l’Onu. Cela a conduit certains opposants à assimiler M. Abboud au pouvoir de fait qui reçoit ses ordres de sphères occultes prosyriennes extraétatiques. Déjà, il y a quelques jours, dans une interview à L’Orient-Le Jour, le député Marwan Hamadé s’était élevé contre les tentatives faites de « déterroriser l’assassinat de Rafic Hariri ». « Il est honteux que la diplomatie libanaise s’efforce, après avoir accepté l’idée d’une commission d’enquête internationale, d’en dénaturer la mission et les attributions », avait indiqué M. Hamadé, sans pour autant nommer la cible de ses flèches. Samedi, le député du Chouf a franchi un pas sur ce plan en s’en prenant nommément à Farid Abboud. « Après la résolution 1595, qui rend au Premier ministre martyr Rafic Hariri une partie de ce qui lui revient de droit et qui était spolié par ses assassins connus, il apparaît comme nécessaire de mettre en application les recommandations de la commission d’investigation (dirigée par Peter Fitzgerald) en mettant fin aux services des chefs des SR », a indiqué M. Hamadé. Ces derniers en « ont assez fait sur le plan de la corruption et du crime », a poursuivi le député, en prônant la nomination d’hommes de confiance à ces postes. Marwan Hamadé a ensuite proposé de « joindre l’ambassadeur Farid Abboud au groupe de ceux qu’il faut immédiatement démettre de leurs fonctions, maintenant que son lien direct avec la mafia des services, plutôt qu’avec le ministère des Affaires étrangères, a été établi, et qu’il a outrepassé ses prérogatives, ce qui a constitué une violation supplémentaire des obligations juridiques et constitutionnelles au sein du pouvoir ». « Il est honteux que l’ambassadeur Abboud et avec lui certains membres de la délégation libanaise aient tenté de retarder, tronquer ou atténuer le texte de la résolution qui a été adopté, heureusement, à l’unanimité, en faveur de la formation d’une commission d’enquête internationale pour que la lumière soit enfin faite sur le crime terroriste (oui, terroriste) du 14 février 2005 », a-t-il ajouté. Le député Farid Makary a estimé de son côté que « le pouvoir n’a plus d’autre choix que de collaborer avec la commission d’enquête internationale après la 1595, pour prouver pratiquement qu’il veut réellement faire la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri ». « Pour prouver qu’il est réellement sérieux, le pouvoir doit prendre une série de mesures, notamment la démission des chefs des services et le rappel de son ambassadeur à Washington Farid Abboud pour le déférer immédiatement devant les tribunaux parce qu’il a œuvré, sur instigation de certains au sein du pouvoir, à faire obstruction à la parution de la 1595 », a poursuivi M. Makary. « Il a essayé de dérouter le Conseil de sécurité concernant l’assassinat de Hariri, surtout que le document à l’origine de la déroute est écrit de sa main et qu’il l’a lui-même transmis au siège de l’Onu. Ce comportement de l’ambassadeur Abboud répond soit aux injonctions du ministère des Affaires étrangères, soit aux directives des services de renseignements auxquels il est lié, c’est de notoriété publique », a souligné Farid Makary. « L’ambassadeur Abboud est-il devenu plus important que l’État ou bien en représente-t-il l’orientation réelle ? » a-t-il ajouté. Dans le même état d’esprit, le député Bassem Sabeh a lui aussi repris ses attaques contre les SR, réclamant la démission immédiate de leurs patrons. De son côté, la présidence de la République, en réponse à une information parue dans le quotidien ad-Diyar impliquant le chef de l’État dans cette affaire, a fait paraître un communiqué dans lequel elle a catégoriquement démenti le fait que le président Émile Lahoud ait transmis à M. Abboud des directives visant à obtenir l’amendement du texte de la 1595.
Depuis samedi, l’ambassadeur du Liban à Washington, Farid Abboud, est devenu la cible de l’opposition qui l’assimile désormais au pouvoir des « services » en raison de ses efforts présumés pour biffer le qualificatif « terroriste » du texte de la résolution 1595. Et ce en dépit, apparemment, des directives du palais Bustros et de l’État libanais, qui avaient fait part de leur...