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Katzav échange une double poignée de main avec Assad et bavarde avec Khatami Contact spectaculaire entre Israël et ses deux pires ennemis

Les obsèques de Jean-Paul II ont été l’occasion d’un contact spectaculaire et sans précédent entre un président israélien et les chefs de deux États considérés comme les pires ennemis d’Israël : l’Iran et la Syrie. À l’issue de la cérémonie au Vatican, le président israélien Moshe Katzav, d’origine iranienne, a échangé quelques mots en persan avec le président de la République islamique d’Iran, Mohammed Khatami. M. Katzav a également serré la main à deux reprises au président syrien Bachar el-Assad qui était assis juste derrière lui dans le carré des personnalités sur la place Saint-Pierre. Ces deux prises de contact à ce niveau constituent un précédent dans l’histoire des relations entre Israël, la Syrie et la République islamique d’Iran. Toutefois, à son retour en Israël, le président Katzav a tenu à en réduire la portée. « Lorsque les chefs d’État se rencontrent, tous se serrent la main. Je ne pense pas que l’on puisse dire que la glace a été brisée et n’accorde pas à ces échanges de politesse une signification politique », a déclaré le président israélien à sa descente d’avion, venant de Rome, cité par le journal en ligne du Yediot Aharonot. Damas est officiellement en état de belligérance avec Israël depuis sa création en 1948, alors que Téhéran, depuis la proclamation de la République islamique en avril 1979, ne reconnaît pas l’existence de l’État hébreu et prêche même sa destruction. « Le président syrien était assis une chaise derrière moi. Au début de la cérémonie, je lui ai serré la main et lui ai dit bonjour. Plus tard, il m’a tendu la main et nous avons échangé une nouvelle poignée de main », a raconté le président Katzav. « Le président iranien était assis à ma gauche. À la fin de la cérémonie, nous sommes tous deux sortis et avons échangé quelques mots en farsi », a-t-il ajouté. Selon les médias israéliens, MM. Katzav et Khatami ont échangé un « salam aleikoum » et ont bavardé quelques minutes, évoquant leur lieu de naissance commun en Iran, la ville de Yazd, située près d’Ispahan, dans le centre de l’Iran. « C’est une première! » s’est exclamé un porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, ancien ambassadeur à Paris et à Rome. « Ce sont des gestes humains et importants, et j’espère qu’ils auront des suites concrètes », a déclaré M. Pazner à l’AFP en se disant « heureux de ces deux gestes ». Ces deux rencontres sont d’autant plus étonnantes que les relations entre Israël, l’Iran et la Syrie sont plus que jamais tendues.
Les obsèques de Jean-Paul II ont été l’occasion d’un contact spectaculaire et sans précédent entre un président israélien et les chefs de deux États considérés comme les pires ennemis d’Israël : l’Iran et la Syrie.
À l’issue de la cérémonie au Vatican, le président israélien Moshe Katzav, d’origine iranienne, a échangé quelques mots en persan avec le président de...