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ROUTES - La commission des Travaux déplore les lacunes au niveau des tests sur les véhicules usagés importés « On ne sait pas encore si la voiture de Ali el-Khalil était soudée ou pas », souligne Kabbani

Suite au terrible accident de la route qui a causé la mort du député Ali el-Khalil et de son épouse, dimanche soir, la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports et de l’Énergie s’est réunie hier sous la présidence de Mohammed Kabbani, pour la première fois depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Les députés ainsi que plusieurs responsables administratifs présents ont discuté du contrôle effectué sur les voitures importées, de l’état des routes et de l’organisation du trafic. M. Kabbani a précisé d’emblée que l’enquête n’a pas encore établi si la voiture du député Khalil, qui a été coupée en deux lors de l’accident, était formée de deux parties soudées ou pas. Mais, toujours selon lui, les premières informations de l’enquête ont montré que le véhicule roulait à une très grande vitesse, qu’il a dérapé pour une raison quelconque avant de grimper sur la séparation de route en fer et de poursuivre sa course sur une certaine distance. Il poursuit que la voiture a ensuite heurté des blocs de béton, sans qu’on sache encore avec précision si la dislocation a eu lieu avant le choc ou après. M. Kabbani a également souligné que la route connaît une petite dépression à cet endroit qui pourrait avoir été la cause de l’accident. Il a également révélé qu’un expert de la compagnie Mercedes a constaté la présence de rouille dans la voiture, qui peut avoir résulté de la présence d’eau et de boue pour une longue période, et peut-être même du sel sur une partie du véhicule. Il est possible, poursuit le député, que cela se soit produit aux États-Unis, où se trouvait la voiture avant son exportation au Liban. La commission a également discuté de l’état des routes et du problème que constitue l’absence d’entretien autant au niveau de l’asphalte que des bords ou des séparations. « Nous avons appris que le gouvernement avait adjugé les travaux d’entretien des routes sans aller au bout de cette opération, a poursuivi M. Kabbani. Nous allons recommander que l’entrepreneur qui construit la route s’occupe lui-même de la maintenance durant cinq ans, ce qui l’obligera à assumer ses responsabilités. » Les députés ont également discuté des lois, notamment celle qui porte le numéro 150 et qui date de 1992. Le texte stipule que tous les véhicules usagés et importés doivent être munis d’attestations des administrations concernées prouvant leur aptitude à circuler. Les participants à la réunion ont déploré que ce texte de loi soit resté lettre morte, et que le contrôle mécanique ne comporte pas de tests sur la solidité du véhicule. Les membres de la commission ont émis une liste de recommandations pour remédier à cette situation : – Appliquer le code de la route, notamment en ce qui concerne les excès de vitesse, principales causes des accidents de la route au Liban. – Augmenter le budget pour l’entretien des routes. – Adopter un système visant à exiger un certificat du pays d’origine pour tout véhicule importé, et à ajouter le test de solidité au contrôle mécanique, même pour les voitures exemptées de taxes. – Interdire toute modification majeure opérée sur les voitures importées dans des garages libanais, surtout dans les cas où le véhicule entre au pays en pièces détachées.
Suite au terrible accident de la route qui a causé la mort du député Ali el-Khalil et de son épouse, dimanche soir, la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports et de l’Énergie s’est réunie hier sous la présidence de Mohammed Kabbani, pour la première fois depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Les députés ainsi que plusieurs...