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Actualités - CHRONOLOGIE

Deuil - Lahoud, Berry et Karamé rejoints par Issam Farès au Saint-Siège Le Liban officiel se recueille devant la dépouille mortelle de Jean-Paul II(photo)

LE VATICAN, de notre envoyée spéciale Scarlett HADDAD Il venait de la guerre et de la dictature et il a voulu répandre la paix et la démocratie dans le monde. Non pas celles dont on parle actuellement, mais celles qui irradient les cœurs. Tel était Jean-Paul II, ce pape qui a su accorder une place spéciale au Liban tout au long de son pontificat. Et c’est pour le remercier de cette attention particulière que le Liban officiel a voulu lui rendre un dernier hommage. D’ailleurs, dès leur arrivée à Rome, les responsables libanais – qui semblaient tout au long du voyage touchés par la grâce divine – se sont immédiatement rendus à la basilique Saint-Pierre pour se recueillir sur la dépouille mortelle du pape, passant par un circuit spécial afin d’éviter l’incroyable marée humaine qui a envahi le Vatican depuis l’annonce du décès de Jean-Paul II. Et devant ce corps que l’âme a quitté mais qui continue à dégager une aura de lumière, le président de la République a prié pour le Liban et pour ses concitoyens. Il a demandé à Jean-Paul II, de là où il se trouve, de travailler encore pour que les principes du synode pour le Liban deviennent une réalité définitive dans le cœur et l’esprit des Libanais. À ses côtés, son épouse Andrée a aussi prié pour les enfants malades, alors que les autres membres de la délégation, le président de la Chambre Nabih Berry et le président du Conseil Omar Karamé, le vice-président du Conseil Issam Farès et les ambassadeurs du Liban au Vatican et à Rome, MM. Naji Abou Assi et Melhem Mesto, se sont recueillis chacun à sa manière. Hier, au Saint-Siège, l’heure était à la méditation et à la préparation des obsèques du pape qui se dérouleront à 10 heures ce matin (11 heures, à Beyrouth). D’ailleurs, tout Rome est mobilisé pour cette cérémonie. Et si, hors de la Cité du Vatican, les boutiques sont ouvertes, partout, les rues grouillent de monde, surtout des gens avec leurs sacs sur le dos venus des quatre coins de la planète. Sans tristesse mais avec une émotion visible, ils font des kilomètres à pied, la ville ayant été interdite aux voitures. La ville tout entière semble baigner dans une atmosphère de fraternité, de bienveillance et de tolérance. Les hôtels sont bondés, on met les clients à trois par chambre, avec même des lits doubles. Des inconnus partagent le même taxi sans se plaindre. Qu’importe, tout le monde va dans la même direction : la place Saint-Pierre, devenue en ces jours bénis le cœur du monde. Et pour quelques heures au moins, malgré l’impressionnant dispositif de sécurité qui rappelle que les décideurs de la planète sont aussi là, l’atmosphère est à l’unité et à l’amour. Exit le protocole Pour la première fois dans l’histoire moderne du Liban, les responsables n’ont pas respecté le protocole lors de leur arrivée à l’AIB. Nabih Berry est arrivé le premier, dans une voiture anonyme, avec 15 minutes d’avance. Il a été suivi du président Émile Lahoud, dans sa voiture habituelle. Et c’est Omar Karamé qui est arrivé en dernier, sans cortège officiel... La sécurité a ses raisons que le protocole ignore... Bachar el-Assad, aller-retour en un seul jour Le président syrien Bachar el-Assad, qui doit participer aux obsèques du pape, fera finalement l’aller-retour en un seul jour. Il arrivera à Rome ce matin et repartira en fin d’après-midi. Pour l’instant, aucune rencontre avec le président Lahoud n’est prévue. Mais tout peut se décider à la dernière minute, affirment des sources officielles.

LE VATICAN, de notre envoyée spéciale Scarlett HADDAD
Il venait de la guerre et de la dictature et il a voulu répandre la paix et la démocratie dans le monde. Non pas celles dont on parle actuellement, mais celles qui irradient les cœurs. Tel était Jean-Paul II, ce pape qui a su accorder une place spéciale au Liban tout au long de son pontificat. Et c’est pour le remercier de cette...