Hammoud soutient que certaines remarques libanaises ont été prises en considération

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, soutient que le Conseil de sécurité a pris en compte certaines modifications demandées par le Liban au sujet de la résolution portant création d’une commission d’enquête internationale sur l’assassinat du président Hariri. Le ministre ajoute que ces rectifications avaient pour but d’améliorer le texte, en traduisant l’attachement du Liban à sa souveraineté. Et en certifiant sa volonté de coopérer avec la commission afin qu’elle réalise sa mission dans les meilleures conditions comme dans les meilleurs délais. Hammoud indique que son département a préparé les échanges qui devraient avoir lieu avec Kofi Annan, après promulgation de la résolution qui, du reste, prie le secrétaire général de se concerter avec le Liban. Il a précisé que la commission aura son siège à Beyrouth, bien que cela ne soit pas mentionné dans la résolution. Hammoud s’est félicité de l’appréciation, par le Conseil, des bonnes dispositions de coopération libanaise. Il a souligné que le Liban, comme tous les États membres, accepte l’autorité et la compétence de l’Organisation internationale, dont il respecte les résolutions. Il a répété qu’il n’y a pas d’obstacle à la coopération, du moment que les Nations unies tiennent compte de la souveraineté libanaise. Par ailleurs, le ministre a reçu hier les ambassadeurs d’Italie et du Mexique pour un entretien sur les réformes que le Conseil de sécurité doit examiner lors d’une réunion, lundi prochain, organisée par le groupe de 22 États qui forment une « Ligue pour le consensus ». L’ambassadeur italien a indiqué que la participation du Liban a été requise, mais que le ministre Hammoud ne pourra pas participer à cette réunion, le gouvernement libanais étant démissionnaire. Le Liban serait donc représenté par un ambassadeur. Hammoud a également conféré avec l’ambassadrice d’Australie, qui a insisté dans une déclaration sur le soutien de son pays à des élections libanaises libres, dans les délais. En souhaitant qu’elles se déroulent en présence d’observateurs internationaux. Elle a ajouté que les derniers événements ont constitué un choc regrettable, et qu’il faut aspirer à des élections sans retard, qui fonderaient une démocratie libre, juste et fiable, redonnant confiance au peuple libanais, parallèlement à la formation d’un nouveau gouvernement.