Addoum : La justice libanaise est prête à une coopération « totale » avec l’enquête internationale

Le ministre démissionnaire Adnane Addoum a affirmé hier que la justice libanaise « est prête à coopérer d’une façon totale avec la commission d’enquête internationale sur l’assassinat du président Hariri, et que formera le Conseil de sécurité de l’Onu ». Il a également tenu à préciser que le ministère de la Justice « n’a demandé l’ajout d’aucun amendement » au projet de résolution onusienne, « sauf que le ministère des Affaires étrangères a fait état, par le biais de ses délégués, de quelques remarques pour expliquer le point de vue de l’État libanais », a-t-il dit, précisant que le palais Bustros avait demandé le retrait du qualificatif « terroriste » adjoint au « crime ». Au cours d’une conversation à bâtons rompus avec les journalistes accrédités au Palais de justice, le procureur général a demandé à ce que « l’on attende la décision du Conseil de sécurité, qui définira la mission de la commission, ainsi que les limites de ses prérogatives. Il faudra voir si celles-ci sont totalement exécutives, indépendamment des autorités libanaises, ou bien si ces autorités apporteraient leur aide », a ajouté Adnane Addoum, qui a tenu également à établir un distinguo entre la commission d’enquête internationale et le tribunal international. « C’est une fois que seront dévoilées les identités des auteurs, des commanditaires, des exécutants ou des complices, que l’on précisera la nature du tribunal (local ou international) compétent pour les juger », a-t-il expliqué, refusant d’évoquer les résultats jusqu’à ce jour de l’enquête libanaise menée par le juge Élias Eid, indiquant que celle-ci « avançait d’une façon programmée ».