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Beyrouth dément avoir demandé la suppression du terme « terroriste »

Devant l’indignation offusquée du monde entier, et des Libanais en premier, le pouvoir se justifie. Non, affirme-t-il, il n’a pas demandé la suppression du terme « terroriste » qualifiant, dans le projet de résolution onusienne concernant la création d’une commission d’enquête internationale, l’assassinat du président Rafic Hariri. En effet, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a publié un communiqué soutenant qu’il n’a jamais été demandé à la délégation libanaise au palais de verre de New York de proposer une telle suppression. Laquelle délégation n’a donc pas pris une initiative de la sorte. Hammoud ne précise pas d’où vient l’information ni pourquoi le démenti a tant tardé. Il développe ensuite, dans son plaidoyer, les points suivants : – Le Liban a demandé, avant tout débat sur le projet de résolution, la constitution d’une commission d’enquête internationale. Il s’est engagé à coopérer avec elle, pour identifier les coupables, les commanditaires et ceux qui sont impliqués dans le crime du 14 février qui a coûté la vie au président Hariri. – Les modifications au projet, demandées par le ministère et qui ne comportent pas la suppression du terme « terroriste », visent à clarifier la mission de la commission, non pas à l’entraver. Cependant, c’est une seule et unique mission que cette instance doit être priée d’assumer, tant par le peuple libanais que par le Conseil de sécurité : identifier les coupables. Cela dit pour certifier la nécessité de respecter la souveraineté du Liban, en mettant en œuvre tout ce qui peut accélérer la découverte de la vérité. – Le ministère des Affaires étrangères voit dès lors dans la mise en place de la commission un instrument essentiel pour faire la lumière sur le crime terroriste du 14 février, qui a abouti au martyre du président Rafic Hariri, de ses compagnons, de nombre de citoyens, ainsi qu’aux blessures subies par le député Bassel Fleyhane, pour la guérison duquel vont toutes les prières. Par ailleurs, dans le cadre des concertations en vue de la résolution du Conseil de sécurité, Hammoud a eu un entretien téléphonique avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le ministre libanais a exprimé à son homologue l’appréciation du Liban pour les efforts déployés en sa faveur à New York par la délégation russe. Qui propose, comme on sait, un projet différent de celui du couple Paris-Washington. Un texte de compromis sur la mission de la commission internationale d’enquête et sur sa durée. Dans le même cadre, Hammoud a rencontré hier l’ambassadeur de Chine, autre membre permanent du Conseil de sécurité susceptible de soutenir les positions libanaises face à la détermination franco-américaine. Il a de même conféré avec l’ambassadeur d’Algérie, représentant actuel du bloc arabe au sein du Conseil.

Devant l’indignation offusquée du monde entier, et des Libanais en premier, le pouvoir se justifie. Non, affirme-t-il, il n’a pas demandé la suppression du terme « terroriste » qualifiant, dans le projet de résolution onusienne concernant la création d’une commission d’enquête internationale, l’assassinat du président Rafic Hariri.
En effet, le ministre des Affaires...