Le gouvernement français exprime sa volonté de coopérer avec l’ensemble des Libanais
Paris favorable à des législatives à la date prévue
le 06 avril 2005 à 00h00
La France considère que « les élections législatives libanaises doivent se tenir à la date prévue, c’est-à-dire au mois de mai », a déclaré hier le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattéi.
« Un report du processus électoral irait à l’encontre des changements en cours et ne répondrait pas à la demande de démocratie qu’expriment les Libanais depuis plusieurs semaines », a-t-il précisé à la presse.
« Les forces politiques libanaises, a poursuivi M. Mattéi, doivent trouver sans tarder les moyens de constituer un gouvernement dont la tâche première sera de lancer le processus électoral. »
Cette position sera réitérée par l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, qui a souligné de Beyrouth l’importance de la tenue des élections « à la date prévue et loin de toute ingérence extérieure », en préconisant la nécessité de mettre sur pied « un mécanisme indépendant de surveillance ».
M. Émié s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec l’ancien député de Beyrouth, Tammam Salam, avec lequel il a évoqué la nécessité de faire appliquer la résolution 1559 « dans sa totalité » et de parvenir à une entente au sein du Conseil de sécurité sur la désignation d’une commission internationale chargée de faire la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri.
Cette visite a en outre été l’occasion pour le diplomate français d’exprimer clairement la volonté de son gouvernement de « coopérer avec l’ensemble des Libanais » toutes communautés confondues.
La question des élections a également été au centre des discussions entre l’ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban, James Watt, et le président de la municipalité de Saïda, Abdel Rahman el-Bizri. Lors d’une visite effectuée chez M. Bizri à Saïda, M. Watt a exprimé le souhait de son gouvernement de voir le Liban « passer à une nouvelle étape de sa vie politique en effectuant une transition pacifique loin de toute forme de violence. Celle-ci devrait se faire à l’aide d’élections démocratiques amenant un nouveau gouvernement qui plancherait sur les questions d’avenir », a-t-il dit.
Évoquant la question du retrait syrien, l’ambassadeur a estimé qu’il s’agit d’un « pas positif ». « Nous espérons toutefois que le retrait englobera non seulement les forces armées, mais également l’ensemble des services sécuritaires qui en relèvent. » M. Watt a en outre souhaité que la commission d’enquête internationale « puisse mener à bien sa mission au nom du devoir de vérité envers les Libanais ».
La France considère que « les élections législatives libanaises doivent se tenir à la date prévue, c’est-à-dire au mois de mai », a déclaré hier le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattéi.
« Un report du processus électoral irait à l’encontre des changements en cours et ne répondrait pas à la demande de démocratie qu’expriment les Libanais depuis plusieurs...
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