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Actualités - CHRONOLOGIE

Réuni avec l’opposition à Beiteddine, le Comité Méditerranée des socialistes proclame son soutien au PSP et au peuple libanais L’IS enverra des observateurs internationaux pour surveiller les législatives

Le Comité Méditerranée de l’Internationale socialiste (IS), réuni hier au palais Mir Amin à Beiteddine, en présence de la direction du Parti socialiste progressiste (PSP) et des représentants des différents courants de l’opposition plurielle, a décidé d’envoyer une délégation d’observateurs pour la surveillance du processus électoral lors des prochaines législatives. Dans une déclaration à l’issue de sa rencontre, le comité, présidé par Mme Trinidad Jiménez du Parti socialiste ouvrier espagnol, a « exprimé sa ferme condamnation de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, dont l’engagement pour son pays, le dévouement et le leadership dans le processus de réconciliation nationale étaient vitaux et une source d’inspiration et de respect pour le peuple libanais, ainsi que pour la communauté internationale ». « Le comité exprime également sa condamnation des meurtres de civils qui sont morts avec lui, et tout acte de violence. Nous nous tenons fermement aux côtés du peuple libanais dans son appel pour l’établissement de la vérité en ce qui concerne ces crimes et soutenons toutes les initiatives de la communauté internationale à cette fin », souligne le texte de la déclaration. Le comité a ensuite exprimé « sa pleine solidarité avec le peuple libanais, avec toutes les forces démocratiques au Liban, et avec son parti membre, le PSP, en ce moment crucial où les démocrates de ce pays soulignent leur volonté concertée de réaffirmer la démocratie, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité constitutionnelle de leur pays pour la tenue d’élections libres, justes et transparentes au mois de mai prochain ». Il a par ailleurs mis en exergue « l’engagement de l’Internationale socialiste à continuer de suivre avec attention la situation affectant le Liban, en particulier en ce qui concerne l’application du retrait des forces syriennes, en conformité avec les accords de Taëf et le droit international, et la tenue des prochaines élections, qui sera suivie de près par une délégation d’observateurs de l’IS sur le terrain, comme l’a fait l’organisation pour de nombreuses élections dans cette région et d’autres régions du monde ». Le comité a en outre exprimé « sa confiance dans le dialogue interne entre les forces politiques libanaises, conduisant au renforcement du rôle des partis politiques et à une situation de normalité dans la vie politique du pays, laissant derrière tout utilisation de la violence ». « Le Liban et la région tout entière ont aujourd’hui une nouvelle opportunité historique afin d’établir de nouvelles relations et mesures politiques pour assurer la paix, la démocratie et la prospérité pour tous les peuples de la région », a-t-il conclu. La réunion Après avoir observé une minute de silence à la mémoire de Rafic Hariri, Mme Jiménez a pris la parole, estimant que l’objectif de cette réunion était d’exprimer le soutien de l’Internationale socialiste au Liban et au PSP pour la lutte qu’il mène en faveur de la liberté. Le secrétaire général de l’Internationale, Luis Ayala, a lui aussi adressé un « message de soutien au PSP, à toutes les forces démocratiques et au peuple libanais ». Il a condamné « l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, un grand démocrate qui était un homme de dialogue ». « Nous condamnons ce crime et la violence, et nous voulons savoir la vérité totale sur ce qui s’est passé et déterminer les responsabilités de chacun dans cet assassinat », a-t-il dit, rappelant que l’Onu et l’ensemble de la communauté internationale avaient joint leur voix à cette vague de réprobation de cet acte. Mettant en exergue les efforts de l’opposition pour consacrer l’unité interne, M. Ayala a insisté sur la nécessité de la tenue d’élections législatives dans les délais pour que le peuple libanais puisse s’exprimer et choisir ses représentants sans plus tarder, dans un climat de liberté et d’intégrité. Prenant la parole, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a estimé que « le Liban était autrefois un pays démocratique ». « Puis il y a eu la guerre civile, la mainmise syrienne et le régime actuel, qui ont empêché le développement. Mais l’assassinat horrible de Rafic Hariri a poussé le peuple libanais à dire “non, on en a ras le bol. On veut la liberté et la démocratie, et non plus le sang et les assassinats”. C’est grâce à ce moment crucial qu’il y a eu cette révolte populaire, démocratique et pacifique », a-t-il indiqué. Estimant que l’opposition avait réussi à obtenir une date-butoir pour le retrait des troupes syriennes, M. Joumblatt a plaidé en faveur de la tenue des législatives sans retard, « sinon cela porterait atteinte aux résultats du scrutin ». « C’est vrai que la 1559 traduit quelque part le départ des Syriens, mais il y a aussi le désarmement du Hezbollah, et là, nous ne pouvons pas, en tant qu’opposition libanaise, accepter les conditions dictées par les Américains. La question du désarmement du Hezbollah n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. C’est une question qui fera l’objet d’un dialogue avec la Résistance », a-t-il dit. Rejetant enfin l’aventurisme de certaines théories favorables à un changement de régime en Syrie et insistant sur la nécessité d’une Syrie stable avec laquelle le Liban aurait de bonnes relations, il a indiqué : « Notre but n’est pas de changer le régime syrien. Le peuple syrien choisira plus tard le régime qu’il veut. » Et de conclure en plaidant en faveur d’une modernisation de l’arabité. Une session à huis clos a ensuite débuté, durant laquelle les députés Marwan Hamadé, Farès Boueiz, Misbah el-Ahdab, Pierre Gemayel, Ghattas Khoury, ainsi que Gebrane Bassil, Eddie Abillamah, Élias Atallah ont pris tour à tour la parole pour insister sur la nécessité d’appliquer les revendications de l’opposition plurielle, notamment la tenue d’élections législatives dans les délais et la vérité sur l’assassinat de Hariri par le biais d’une commission d’enquête nationale. Toutes les interventions des opposants libanais ont porté sur l’importance de consacrer l’unité nationale, de définir un programme politique pour l’après-retrait syrien et de trouver une solution consensuelle à l’affaire du Hezbollah. Gebrane Bassil, seul à avoir pris clairement fait et cause pour la 1559, a mis en exergue les points de rencontre entre la résolution et l’accord de Taëf, estimant cependant que la 1559 était venue mettre fin aux blocages du document d’entente nationale. Il a toutefois estimé qu’il était possible de parvenir à une solution consensuelle sur le désarmement du Hezbollah. Il convient par ailleurs de noter que la délégation de l’IS a présenté ses condoléances à Nazek Hariri, à Koraytem.
Le Comité Méditerranée de l’Internationale socialiste (IS), réuni hier au palais Mir Amin à Beiteddine, en présence de la direction du Parti socialiste progressiste (PSP) et des représentants des différents courants de l’opposition plurielle, a décidé d’envoyer une délégation d’observateurs pour la surveillance du processus électoral lors des prochaines législatives.
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