Deuil national - Toutes les institutions catholiques fermeront leurs portes vendredi Lahoud, Berry et Karamé à Rome pour les funérailles de Jean-Paul II (Photo)

Le Liban a continué, hier, à vivre à l’heure Jean-Paul II. Au deuxième jour du deuil national décrété par le gouvernement, la composition de la délégation officielle aux obsèques du souverain pontife, qui seront organisées vendredi, s’est précisée. On apprenait en effet que le chef de l’État présidera une délégation dont feront partie le président de la Chambre et le Premier ministre. La délégation quittera Beyrouth pour Rome jeudi. Par ailleurs, les patriarches catholiques d’Orient participeront aux funérailles du pape. Aujourd’hui, mardi, à 17 heures, le patriarche maronite présidera, avec les autres patriarches catholiques orientaux, une messe de requiem pour Jean-Paul II en la basilique Notre-Dame du Liban. Une autre messe de requiem sera célébrée, jeudi, toujours à 17 heures, dans la cathédrale Saint-Georges des maronites. Entre-temps, les patriarches catholiques d’Orient auront pris l’avion, mercredi, pour la Ville éternelle. Le vendredi, toutes les institutions catholiques du Liban, en particulier les écoles, observeront une journée de fermeture et de deuil. À midi, les cloches de Bkerké et celles de toutes les églises au Liban sonneront, pour marquer la fin des funérailles du pape. La journée sera clôturée, à 18 heures, par une cérémonie religieuse animée par les jeunes et les mouvements d’apostolat de laïcs, en la basilique de Harissa, en souvenir de la messe célébrée par Jean-Paul II, le 10 mai 1997, à Harissa. Le défilé de personnalités venues aux condoléances s’est poursuivi, hier, à la nonciature apostolique, où l’on a noté en particulier la présence du président Hraoui, de Mme Randa Nabih Berry, de cheikh Bahjat Ghaith et du ministre Sami Minkara, représentant le Premier ministre. En l’absence du nonce, c’est le chargé d’affaires de la nonciature qui reçoit les visiteurs. Les hommages à Jean-Paul II se sont par ailleurs poursuivis, provenant de personnalités religieuses et civiles de toutes les communautés. Le catholicos Aram Ier a rendu hommage à « une figure unique de l’histoire du christianisme (...) dont l’action en faveur de l’établissement de liens solides entre les Églises et les religions s’est faite dans la continuité et la fidélité au concile Vatican II ». L’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, le ministre de l’Économie, Adnane Kassar, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, le bloc parlementaire du président Hariri, les députés Michel Pharaon et Michel Moussa et le secrétaire général du parti Baas, Assem Kanso, ont tous souligné la « grande perte » que représente pour le Liban la disparition de l’un de ses plus nobles et ardents défenseurs. Pour M. Pharaon, Jean-Paul II, qui était « la conscience vivante du monde », « demeurera aux côtés des Libanais et des hommes du monde entier ».