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Actualités - CHRONOLOGIE

L’émissaire onusien a rencontré Lahoud, Berry, Karamé et Hammoud, selon lequel les fermes de Chebaa sont « libanaises » Roed-Larsen insiste sur des législatives à la date prévue, « pour la stabilité à court et long terme » du Liban (photo)

C’est avec le ministre démissionnaire des Affaires étrangères que l’envoyé spécial de Kofi Annan pour le suivi de l’application de la résolution 1559 de l’Onu a entamé hier, dès 11h00, son escale beyrouthine. Terjé Roed-Larsen a consacré la majeure partie des 45 minutes avec Mahmoud Hammoud pour informer ce dernier des résultats de ses entretiens de la veille à Damas, portant bien entendu sur l’achèvement du retrait syrien avant le 30 avril. Le locataire du palais Bustros a ainsi estimé que la décision prise par la Syrie « découle de l’esprit de Taëf et se retrouve dans la teneur de la résolution 1559 » de l’Onu. Mahmoud Hammoud a également indiqué avoir évoqué avec son interlocuteur « la formation d’un nouveau gouvernement libanais et les prochaines législatives », assurant en outre que les fermes de Chebaa sont « libanaises », et qu’il n’existe aucun désaccord à ce sujet entre Beyrouth et Damas. Quant à Terjé Roed-Larsen, il a qualifié devant les journalistes d’« excellent » son entetien avec le ministre démissionnaire, faisant part de sa conviction que le reste de ses entretiens avec les dirigeants libanais, mais aussi des leaders de l’opposition, allaient donner des résultats « satisfaisants » et espérant que lors de son retour à New York, les éléments qu’il communiquerait à Kofi Annan pourront aider d’une façon efficace le secrétaire général de l’Onu dans la rédaction du rapport sur le suivi de l’application de la 1559 – un rapport, rappelons-le, qui sera transmis dans la deuxième moitié du mois d’avril au Conseil de sécurité des Nations unies. À Baabda ensuite, où il lui a remis un message écrit de Kofi Annan, Terjé Roed-Larsen a également fait part à Émile Lahoud des résultats de ses entretiens avec les responsables syriens en général et avec Bachar el-Assad en particulier. Le chef de l’État en a profité pour réaffirmer « l’attachement du Liban à coopérer et à coordiner avec les Nations unies pour tous les sujets concernant la situation au Liban et avec les missions onusiennes correspondantes ». Quant au responsable onusien, il a indiqué avoir évoqué avec son interlocuteur « les questions liées à la souveraineté et aux élections législatives. Il est important, si l’on veut garantir la stabilité, à court et long terme, du Liban, que ces élections aient lieu à la date prévue », a-t-il dit, précisant que le chef de l’État était d’accord sur ce point, et qu’il s’était penché avec lui, aussi, sur le retrait syrien, le calendrier-programme correspondant, ainsi que sur le départ des « SR syriens » du Liban. « Nous avons parlé en outre des milices au Liban (le Hezbollah), et nous sommes convenus de la nécessité de poursuivre le dialogue ; d’ailleurs, je m’entretiendrai de nouveau avec le président Lahoud avant mon départ pour New York », a poursuivi Terjé Roed-Larsen, soulignant qu’il a commencé à discuter des « modalités pratiques » de l’envoi d’une équipe onusienne chargée de vérifier que le retrait syrien est total. Le refus de Berry « L’application de la 1559 prend son cours d’une façon rapide », a estimé le responsable onusien, ajoutant que le problème des fermes de Chebaa, à propos desquelles il avait dit dimanche, de Damas, qu’elles étaient syriennes, « est derrière nous depuis 5 ans, et qu’il avait été résolu par un vote à l’unanimité du Conseil de sécurité », en 2000. Et vers 13h00, Terjé Roed-Larsen a été reçu par le président de la Chambre, Nabih Berry, qui a refusé de discuter avec lui des élections législatives, considérant, selon l’Ani, que cette question « ne fait pas partie » de sa mission. L’agence nationale indique à ce sujet que le responsable onusien a déclaré au n° 2 de l’État « être soucieux de connaître son point de vue au sujet des législatives en tant qu’ami, et non en tant qu’envoyé spécial » de Kofi Annan. Nabih Berry l’aurait alors renvoyé aux décisions prises vendredi dernier par le Rassemblement de Aïn el-Tiné, qui avait opté pour la proportionnelle. Et à Terjé Roed-Larsen qui voulait savoir s’il était disposé à entamer un dialogue avec Walid Joumblatt, Nabih Berry a répondu qu’« un dialogue est en cours entre les loyalistes et l’opposition, à travers M. Joumblatt et le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah ». Signalons en outre que l’émissaire onusien a également rencontré le Premier ministre désigné, Omar Karamé. À l’issue de l’entretien, il a déclaré que l’équipe chargée de vérifier le retrait syrien sera créée à New York dans les jours qui viennent. Terjé Roed-Larsen a rencontré hier soir le chef du PSP, Walid Joumblatt.
C’est avec le ministre démissionnaire des Affaires étrangères que l’envoyé spécial de Kofi Annan pour le suivi de l’application de la résolution 1559 de l’Onu a entamé hier, dès 11h00, son escale beyrouthine. Terjé Roed-Larsen a consacré la majeure partie des 45 minutes avec Mahmoud Hammoud pour informer ce dernier des résultats de ses entretiens de la veille à Damas, portant...