La visite du ministre iranien des AE à Damas axée sur la situation au Liban Kharazi fait état de craintes et d’inquiétudes iraniennes après l’assassinat de Hariri

En visite officielle samedi à Damas, le chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharazi, a exprimé « l’inquiétude du gouvernement iranien et ses craintes après l’assassinat de Hariri », soulignant, avec son homologue syrien, Farouk el-Chareh, l’importance de préserver la stabilité du Liban. Dans une déclaration à la presse au terme d’une réunion avec M. Chareh, le ministre iranien a affirmé :« Cet assassinat était un drame pour le Liban et la région. Le Liban, le pouvoir libanais et le gouvernement syrien vont réagir à cet événement avec sagesse et calme », a-t-il ajouté. L’agence officielle syrienne Sana a affirmé de son côté que MM. Kharazi et Chareh avaient insisté « sur l’importance de préserver la sécurité, la stabilité et la paix civile dont le Liban jouit depuis la signature de l’accord de Taëf ». Ils ont estimé que « l’entente nationale entre les Libanais et la non-ingérence étrangère peuvent garantir la fin de la crise actuelle ». Par ailleurs, les deux ministres ont réitéré « l’importance de la poursuite du processus politique en Irak, et la sauvegarde de son unité et de la capacité des Irakiens à se gouverner eux-mêmes ». M. Kharazi avait été reçu auparavant par le président syrien, Bachar el-Assad, pour un entretien qui a été également centré sur la situation en Syrie et au Liban. Le 9 mars, M. Assad avait reçu un message de son homologue iranien Mohammed Khatami relatif aux derniers développements dans la région. La missive lui avait été remise par le vice-ministre des Affaires étrangères, Ahmed Azizi. Ce dernier avait alors discuté avec M. Chareh de la situation au Liban.