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Le vice-président de la Chambre a conféré pendant trois heures avec Émié Michel Murr : Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour organiser les élections

Entre le vice-président de la Chambre, Michel Murr, et l’ambassadeur de France, Bernard Émié, la réunion a duré, hier, trois heures. À l’issue de l’entretien, M. Émié a considéré que la formation d’un gouvernement est une affaire libanaise, mais il a toutefois précisé qu’elle est nécessaire pour la tenue d’élections législatives libres et justes dans les délais constitutionnels. Il a donc appelé toutes les parties libanaises à œuvrer dans ce but et il a précisé avoir examiné avec le vice-président de la Chambre les détails techniques et les délais constitutionnels pour la tenue des élections. De son côté, le vice-président de la Chambre a rappelé que sa position s’inscrit dans la ligne politique de « la modération chrétienne » et il a ajouté qu’il ne désespérait pas de voir la tenue d’une rencontre nationale qui regrouperait toutes les parties, dans les prochains jours. M. Murr a précisé que l’ambassadeur de France lui a affirmé que son pays était favorable à la formation d’un gouvernement et à la tenue des élections législatives dans les délais constitutionnels. M. Murr a déclaré lui avoir répondu qu’il était de cet avis, et qu’il avait annoncé cela lors de sa visite à Bkerké il y a deux jours, précisant qu’il avait rejeté toute vacance de pouvoir. M. Murr a souligné que l’ambassadeur lui a demandé des détails techniques sur la tenue des élections, surtout qu’il a longtemps occupé les fonctions de ministre de l’Intérieur. Il a révélé lui avoir répondu qu’à partir du moment où le gouvernement obtient la confiance du Parlement, le ministre de l’Intérieur a besoin d’un délai de deux à trois mois pour préparer les élections, mettre au point les listes électorales, ouvrir la voie aux corrections, convoquer le corps électoral et désigner les chefs des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire. En réponse à une question, le vice-président de la Chambre a affirmé que, selon lui, les élections seront reportées « techniquement », mais on parle ici d’un délai de trois mois au maximum. M. Murr a aussi déclaré que, selon lui, les revendications de l’opposition ont été à 90 % réalisées. Dans ces conditions, il ne comprend pas pourquoi elle refuse de participer à un gouvernement d’union nationale. « Il faut que les deux parties aient un désir sincère de mener un dialogue dans le cadre d’une rencontre nationale qui absorberait le Rassemblement de Aïn el-Tiné et celui du Bristol. D’autant que le peuple n’en peut plus. Il est inquiet pour son avenir », a affirmé le vice-président de la Chambre. En réponse à une autre question, M. Murr a nié l’existence d’une intervention américaine ou française dans les affaires internes libanaises. « Les Américains et les Français veulent que les élections législatives aient lieu et nous le voulons aussi. Il s’agit simplement de ne pas fausser la sincérité du scrutin», a-t-il conclu.
Entre le vice-président de la Chambre, Michel Murr, et l’ambassadeur de France, Bernard Émié, la réunion a duré, hier, trois heures. À l’issue de l’entretien, M. Émié a considéré que la formation d’un gouvernement est une affaire libanaise, mais il a toutefois précisé qu’elle est nécessaire pour la tenue d’élections législatives libres et justes dans les délais...