« L’appel à un dialogue sur l’armement du Hezbollah est déjà une grande concession », affirme Mohammed Raad

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad, a affirmé hier que l’appel lancé par le parti chiite « à un dialogue sur la question de l’armement du Hezbollah est une concession de taille ». Dans une déclaration à une agence de presse locale, le député a souligné que la 1559 a été dès le départ « une ingérence complètement injustifiée dans les questions de souveraineté d’une nation membre de l’Onu ». « Cette résolution a même dépassé la Charte de l’organisation internationale ainsi que la loi régissant son Conseil de sécurité », a encore indiqué le député chiite. Évoquant la question du désarmement de son parti que prévoit la 1559, le député a affirmé que ceux qui « cherchent à se rebeller contre les constantes nationales en vue de profiter des changements qui s’opèrent sur la scène internationale (...) savent parfaitement que l’entente autour des armes du Hezbollah est le seul prélude à une solution pour le règlement de ce problème ». « Sans cette entente, personne ne pourra faire exécuter l’article relatif à cette question », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Nous avons déjà fait beaucoup de concessions en annonçant que nous étions prêts à soumettre la question de l’avenir des armes à la discussion. » Le député a en outre mis en garde contre « toute tentative de la part de certaines parties de chercher à tirer leur force de l’extérieur en vue de désarmer » le parti chiite, soulignant que « l’étalage de la force » ne lui « fait pas peur », car ces armes « nous servent précisément à lutter contre la violation de notre souveraineté » par Israël. Rappelant que le Hezbollah « n’est pas une milice », M. Raad a indiqué : « S’ils veulent désarmer les milices, qu’à cela ne tienne. Mais gare à celui qui s’approcherait des armes du Hezbollah », a-t-il conclu.