Une délégation du Parti communiste au siège du Courant patriotique libre

Un accord de base sur un grand nombre de questions. C’est ce qui a résulté d’une réunion qui s’est tenue hier au siège du Courant patriotique libre (CPL), entre une délégation du Parti communiste présidée par Khaled Hadadé et une autre du CPL, présidée par le général Nadim Lteif. Les deux délégations se sont entendues sur un nombre de points, détaillés dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, concernant notamment la loi électorale « qui doit être une introduction à la réforme voulue, ce qui implique que le texte doit assurer une bonne représentativité ». Dans ce cadre, ils ont déclaré leur préférence pour un scrutin proportionnel dans une circonscription plus large. Les responsables communistes et aounistes se sont également entendus sur la nécessité d’accorder la priorité au changement et au développement démocratique, en insistant sur une plus grande participation de la société civile. Ils ont par ailleurs réitéré leur demande d’un retrait syrien total et immédiat du Liban, avec une redéfinition, par la suite, des relations entre les deux pays. Les deux délégations ont enfin insisté sur leur condamnation des dernières explosions et sur la nécessité de dévoiler la vérité concernant l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. La délégation du PC a ensuite été reçue par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Après la rencontre, M. Hadadé a déclaré que les deux partis étaient d’accord sur un grand nombre de points, notamment que « le sauvetage du Liban ne peut se faire que dans le cadre d’une réforme politique qui, seule, peut soutenir l’indépendance et la souveraineté ». Cette nouvelle étape « ne peut commencer que par l’adhésion du Liban au principe de la résistance et par le refus de l’hégémonie américano-européenne ». Les membres du PC ont également assuré leur refus d’une loi électorale « qui produirait les mêmes circonstances de la crise et la même classe politique corrompue qui a gouverné le pays durant 40 ou 50 ans ». Sayyed Nasrallah s’est également entretenu de la crise actuelle avec une délégation du Parti syrien national social (PSNS), présidée par Gebrane Arayji, venu en compagnie des deux anciens ministres Assem Kanso et Assaad Hardane. M. Arayji a précisé que l’entretien a porté sur la formation du prochain gouvernement et sur « notre volonté commune d’un cabinet d’entente nationale ». Enfin, le secrétaire général du Hezbollah a rencontré une grande délégation du Rassemblement des ulémas musulmans.