Le chef des services de renseignements de l’armée « en congé pour un mois »

Le directeur des services de renseignements de l’armée, le général Raymond Azar, dont la démission est réclamée par l’opposition plurielle, s’est mis en « congé pour un mois », a annoncé mardi à l’AFP un responsable de l’armée libanaise. Le général Azar a « obtenu, à sa demande, un congé administratif pour une durée d’un mois au Liban », a précisé ce responsable sous le couvert de l’anonymat. L’intérim sera assuré par le général Georges Khoury, qui dirige les services de renseignements du Mont-Liban, selon la même source. Des mesures devraient être prises pour résoudre le problème de la hiérarchie au sein des SR, les deux adjoints du directeur, les généraux Ali Jaber et Ali Smaïli, ayant un grade supérieur à celui du général Khoury. Selon certaines informations, le général Ali Hajj, directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), devrait lui aussi prendre un congé à partir d’aujourd’hui. L’un des officiers des FSI devrait assumer les responsabilités durant son absence. Aucune information concernant les autres chefs de services de sécurité n’était disponible hier. La nouvelle du départ en congé du général Azar a reçu un accueil réservé de la part de deux députés du bloc Hariri. « C’est un pas en avant, mais nous voulons plus, nous voulons qu’ils soient traduits en justice », a déclaré à l’AFP le député Ghattas Khoury. « Ce n’est pas une solution, c’est un indice que le pouvoir a le sentiment que la décision de la commission d’enquête de l’Onu ne sera pas en faveur (des chefs des services de renseignements). Nous demandons leur limogeage », a pour sa part déclaré le député Mohammed Kabbani. L’opposition plurielle, qui fait assumer aux régimes libanais et syrien la responsabilité de l’assassinat, le 14 février, de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, exige la démission du procureur général Adnane Addoum et des chefs de six services de sécurité. Le rapport de la mission d’investigation de l’Onu, publié jeudi, est très critique envers l’enquête menée par les services libanais sur l’attentat.