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Actualités - CHRONOLOGIE

Les services de sécurité et de santé ont déjà mis BP à l’amende Un groupe islamiste revendique l’explosion de la raffinerie au Texas, le FBI pas convaincu

Un site Internet islamiste a publié hier un communiqué signé d’un groupuscule inconnu jusqu’au début de la semaine, qui affirme être responsable de l’explosion meurtrière ayant frappé mercredi une raffinerie au Texas (sud des États-Unis). « Il s’agissait d’une nouvelle forme d’opération comme nous l’avions promis précédemment », peut-on lire dans ce communiqué signé de l’Organisation des soldats du Levant (Tanzim Jound al-Cham) dont il était impossible d’établir l’authenticité. Le nom de cette organisation est apparu pour la première fois lundi dans un communiqué publié sur Internet pour revendiquer l’attentat-suicide à la voiture piégée perpétré à Doha, capitale du Qatar, le 19 mars, dans lequel un Britannique a été tué et 12 autres personnes, dont des ressortissants étrangers, ont été blessées. S’en prenant nommément aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et à l’Italie, un autre communiqué attribué à ce groupe a été publié mardi sur Internet, menaçant d’attaquer des installations pétrolières, des bases militaires occidentales et des églises au Moyen-Orient. La police fédérale américaine (FBI) a toutefois rejeté toute implication islamiste dans l’explosion qui a fait 15 morts et une centaine de blessés. BP a indiqué qu’une enquête était en cours pour déterminer la cause de l’explosion, mais a exclu un acte de terrorisme. BP a déjà été épinglé à deux reprises par les services de sécurité et de santé (OSHA) du département du Travail. Dernièrement, ils ont infligé à BP deux amendes pour violation des règles de sécurité ayant entraîné des accidents. BP a dû payer 109 500 dollars d’amende il y a quelques semaines après que deux ouvriers ont été brûlés à mort et un troisième grièvement blessé en septembre 2004 parce que la canalisation d’eau chaude sur laquelle ils intervenaient n’avait été correctement dépressurisée. En août de la même année, BP a été épinglé pour 14 graves violations à la sécurité et a dû payer 63 000 dollars d’amende en raison d’un incendie le 30 mars 2004 au cours duquel le système d’urgence de protection n’a pas fonctionné. « L’OSHA ne tolérera pas ce mépris pour la protection des salariés », avait dit son directeur Charles Williams dans un communiqué publié après les pénalités imposées au groupe pétrolier. Les habitants de Texas City affirment par ailleurs vivre avec la peur chevillée au corps dans une ville déjà marquée par plusieurs incidents et à la merci d’attentats. « Cette ville est une véritable poudrière », fustige Gloria Sanderson, 55 ans, en ajoutant avoir l’impression que le gigantesque site pétrolier fondé en 1934 – qui s’étend sur 486 hectares et comprend trente unités de raffinage – est victime d’un accident au moins une fois par an. Son mari, James, 52 ans, se souvient, lui, d’un éclair dans le ciel, il y a 13 ans, lorsque son remorqueur s’est embrasé en passant devant la raffinerie qui a explosé mercredi, appartenant à l’époque à Amoco. Pourtant, le PDG du groupe britannique BP, John Browne, qui s’est rendu sur les lieux, veut se montrer rassurant. « Nous avons entrepris le maximum pour que le complexe de Texas City soit très sûr. C’est un complexe très sûr », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse. L’accident est survenu dans la phase finale de la fabrication de l’essence dans un système qui venait de faire l’objet d’un entretien de routine, a indiqué le pétrolier. Ce drame est le plus grave ayant frappé la ville de 42 000 habitants depuis le 16 avril 1947. Ce jour-là, Texas City a été le théâtre de l’une des plus grandes catastrophes industrielles de l’histoire américaine après l’explosion d’un navire français chargé d’engrais, provoquant la mort de près de 600 personnes et ravageant une bonne partie de cette ville portuaire.
Un site Internet islamiste a publié hier un communiqué signé d’un groupuscule inconnu jusqu’au début de la semaine, qui affirme être responsable de l’explosion meurtrière ayant frappé mercredi une raffinerie au Texas (sud des États-Unis).
« Il s’agissait d’une nouvelle forme d’opération comme nous l’avions promis précédemment », peut-on lire dans ce communiqué signé...