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Actualités - CHRONOLOGIE

Soudan - Le Conseil de sécurité a décidé le déploiement de 10 000 hommes dans le sud du pays Les ex-rebelles accueillent favorablement l’envoi d’une force onusienne, mais demandent des précisions

Les ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ont accueilli favorablement hier la décision du Conseil de sécurité de l’Onu d’envoyer une force de maintien de la paix dans le sud du Soudan, tout en s’interrogeant sur les détails de son application. « Nous devons nous assurer du nombre exact d’hommes. Il pourrait y en avoir plus ou moins. Ensuite, il faut regarder les formes exactes du déploiement, ainsi que les nationalités qui seront engagées dans la force », a-t-il dit. « Nous ne sommes pas satisfaits de la composition actuelle de la force », a-t-il toutefois souligné. Le Conseil de sécurité de l’Onu a décidé jeudi d’envoyer une mission de 10 000 hommes au Soudan pour soutenir l’accord de paix signé en janvier entre les ex-rebelles sudistes et le gouvernement de Khartoum. L’accord, fruit de laborieuses tractations qui avaient duré plusieurs années, marquait la fin de plus 21 ans de guerre civile. Les affrontements avaient fait au moins 1,5 million de morts et plus de quatre millions de déplacés, en plus des dégâts matériels considérables aux installations urbaines dans cette région comptant quelque 6 millions d’habitants. La force, baptisée Mission des Nations unies au Soudan (Unmis), aura un mandat initial de six mois et se composera d’un maximum de 10 000 soldats et de 715 personnels de police civile. Le SPLM avait très tôt mis en garde contre une force dominée par des pays islamiques ou des pays, comme la Chine, ayant des intérêts au Soudan. Pékin est considéré actuellement comme le premier investisseur dans le pétrole soudanais. Le président du SPLM John Garang avait affirmé fin janvier qu’il fallait envoyer « une force neutre », alors que l’envoyé spécial des Nations unies au Soudan Jan Pronk avait insisté sur la nécessité d’observer un « équilibre entre pays islamiques et non islamiques ». L’Onu avait demandé à ses membres de contribuer à la constitution de cette force. Elle a reçu des réponses positives de la Chine, du Pakistan, de la Malaisie, du Japon, du Rwanda, de l’Allemagne et de l’Égypte. La force de maintien de la paix sera chargée de superviser le « cessez-le-feu permanent » conclu entre les ex-belligérants et d’assurer le retour progressif de cette région à la normale pendant la période de transition de six ans qui doit commencer plus tard dans l’année. À l’issue de cette transition, les Sud-Soudanais doivent se prononcer par référendum en faveur de l’indépendance ou de leur maintien dans la fédération soudanaise actuelle. Khartoum lance une enquête sur une attaque contre une employée de l’USAid Les autorités soudanaises ont lancé une enquête, en coopération avec l’ambassade américaine, sur un incident durant lequel une employée de l’Agence américaine pour le développement international (USAid) a été blessée par balles au Darfour (Ouest), a déclaré un ministre soudanais. Cité hier par le quotidien indépendant Akhbar al-Youm, le ministre des Affaires humanitaires Ibrahim Mahmoud Hamid a indiqué qu’une enquête avait été ouverte sur l’incident survenu mardi et dont il a rejeté la responsabilité sur les rebelles du Darfour. « Le gouvernement est sûr que ce sont les rebelles qui ont attaqué le convoi de l’USAid », a déclaré M. Hamid, en soulignant que l’attaque s’était déroulée dans une région où les rebelles ont à plusieurs reprises violé les protocoles de sécurité. À la suite de l’attaque, les Nations unies ont annoncé mercredi que la route Kass-Nyala, où l’incident a eu lieu, était interdite au personnel de l’Onu jusqu’à nouvel avis. L’un des deux principaux groupes rebelles du Darfour, le Mouvement de libération du Soudan (SLM), a rejeté les accusations et affirmé que des hommes armés s’étaient introduits dans la région et pourraient être responsables de l’attaque. Il s’agirait de ressortissants arabes non soudanais, selon le porte-parole du SLM.
Les ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ont accueilli favorablement hier la décision du Conseil de sécurité de l’Onu d’envoyer une force de maintien de la paix dans le sud du Soudan, tout en s’interrogeant sur les détails de son application. « Nous devons nous assurer du nombre exact d’hommes. Il pourrait y en avoir plus ou moins. Ensuite, il...