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Actualités - CHRONOLOGIE

L’OSCE, l’Union européenne et la Russie appellent à la stabilisation, les pillages se poursuivent dans plusieurs localités L’opposition kirghize s’attelle à rétablir l’ordre et annonce une présidentielle en juin prochain (photos)

L’opposition kirghize s’est attelée depuis hier à organiser le pouvoir à Bichkek, à former un gouvernement intérimaire et a annoncé la tenue d’une élection présidentielle pour juin, pressée de restaurer rapidement l’ordre public après la chute en quelques heures la veille du régime d’Askar Akaïev. L’OSCE, l’Union européenne et la Russie ont appelé au retour à l’ordre et à la stabilisation, alors que des troubles, impliquant apparemment des bandes de pillards, se poursuivaient hier soir à Bichkek et toucheraient plusieurs autres villes du pays. Dans la capitale, des patrouilles de police déployées dans les rues ont tiré en l’air à l’arme automatique, et les autorités distribuaient des armes et des matraques à des groupes de volontaires. Kourmanbek Bakiev, l’un des principaux dirigeants de l’opposition, désigné à la fois président et Premier ministre par intérim par le Parlement réuni dans son ancienne composition (la Cour suprême avait récusé jeudi les résultats des élections législatives controversées de février-mars), n’a pas exclu l’imposition d’un couvre-feu. Une élection présidentielle devra, « conformément à la Constitution, (...) se tenir dans trois mois », soit en juin, a-t-il déclaré devant les députés. Il a nommé notamment de nouveaux ministres par intérim de l’Intérieur (l’ex-procureur général Maktybek Abdyldaïev), de la Défense (Ismaïl Issakov) et de la Justice (Erkine Mamyrov). Le régime d’Askar Akaïev s’est écroulé en quelques heures jeudi sous la pression de quelques milliers de manifestants qui ont pris d’assaut le siège de la présidence et du gouvernement. Askar Akaïev, 60 ans, au pouvoir depuis 1990, a, depuis, disparu, et se serait trouvé au moins temporairement au Kazakhstan voisin. Dans une adresse à la nation publiée par l’agence de presse nationale kirghize Kabar, il a dénoncé « un coup d’État », et démenti avoir signé sa démission. Le président russe Vladimir Poutine, en visite en Arménie, a déclaré que M. Akaïev, dont il a incriminé au passage « la faiblesse du pouvoir », pouvait s’il le désirait se réfugier en Russie. Tout en regrettant la manière « illégitime » dont s’était résolue la crise, il a souligné que Moscou comptait bien néanmoins développer ses relations avec le nouveau pouvoir. « Nous connaissons ces gens. Ils sont capables de développer les relations russo-kirghizes », a-t-il dit. M. Bakiev s’est exprimé dans le même sens, soulignant que « personne ne pensait à changer » l’orientation « traditionnellement amicale » des relations avec la Russie. M. Bakiev a proposé Roza Otounbaïeva, une autre responsable de l’opposition et ancienne chef de la diplomatie kirghize, pour l’intérim des Affaires étrangères. Il a par ailleurs assuré que son pays respecterait tous ses engagements internationaux, notamment concernant la présence sur le territoire des bases aériennes russe et américaine, installées toutes deux non loin de Bichkek.
L’opposition kirghize s’est attelée depuis hier à organiser le pouvoir à Bichkek, à former un gouvernement intérimaire et a annoncé la tenue d’une élection présidentielle pour juin, pressée de restaurer rapidement l’ordre public après la chute en quelques heures la veille du régime d’Askar Akaïev.
L’OSCE, l’Union européenne et la Russie ont appelé au retour à...