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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - « Si vous voulez avoir un accord, les deux parties devront faire des compromis », estime un diplomate européen L’UE étudie une proposition iranienne d’enrichissement d’uranium à petite échelle

L’Union européenne étudie une proposition de l’Iran qui autoriserait ce pays à produire de l’uranium enrichi à petite échelle, en dépit de l’exigence européenne de garanties que Téhéran ne fabriquera pas l’arme atomique, ont indiqué hier des diplomates. L’Iran a fait cette proposition, qui lui permettrait de développer un projet pilote de centrifugeuses pour l’enrichissement de l’uranium, lors d’une réunion mercredi à Paris avec des hauts fonctionnaires de la troïka européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne), a indiqué un responsable européen qui a requis l’anonymat. Ce responsable a précisé que la troïka allait « examiner cela avec des experts. Si les experts trouvent le moyen de surveiller cela de manière efficace (pour garantir que l’enrichissement n’est pas utilisé à des fins militaires), alors pourquoi pas ? », a-t-il dit. Selon des experts, l’objectif pour l’Iran serait de disposer de 500 à 2 000 centrifugeuses au lieu des 54 000 qu’il disait vouloir construire initialement. Les Iraniens ont assuré qu’ils permettraient une étroite surveillance du projet par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a précisé le responsable européen en soulignant que les Iraniens avaient répété qu’ils considéraient l’enrichissement comme un « droit inaliénable » conformément au Traité de non-prolifération. Un diplomate européen a déclaré : « Si vous voulez avoir un accord, les deux parties devront faire des compromis. » Il a cependant ajouté que « le simple fait que cela (la proposition iranienne) soit étudié ne veut pas dire que cela soit accepté ». À l’issue de leur réunion mercredi à Paris, l’Iran et la troïka européenne ont décidé de poursuivre leurs négociations. Une nouvelle rencontre devrait avoir lieu « dans les prochaines semaines » mais aucune date n’a été immédiatement annoncée. Avant la réunion de mercredi, Téhéran avait menacé de se retirer du processus de discussions, lancé il y a trois mois, si aucun progrès réel n’était réalisé dans la capitale française. Les négociations portent notamment sur des garanties fermes de coopération européenne en matière commerciale, technologique et sécuritaire en échange de garanties objectives d’abandon par l’Iran de l’enrichissement de l’uranium.
L’Union européenne étudie une proposition de l’Iran qui autoriserait ce pays à produire de l’uranium enrichi à petite échelle, en dépit de l’exigence européenne de garanties que Téhéran ne fabriquera pas l’arme atomique, ont indiqué hier des diplomates.
L’Iran a fait cette proposition, qui lui permettrait de développer un projet pilote de centrifugeuses pour...