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ÉTATS-UNIS L’inflation se réveille, confirmant les inquiétudes de la Fed

Une hausse un peu plus forte que prévu des prix à la consommation en février aux États-Unis a attisé les inquiétudes des marchés, 24 heures seulement après que la Banque centrale américaine eut durci le ton sur l’inflation. Le légendaire « panier de la ménagère » s’est renchéri de 0,4 % en février par rapport au mois précédent, ce qui représente sa plus forte hausse depuis le mois d’octobre. Et même hors énergie et alimentation, dont les prix sont très fluctuants, la hausse atteint 0,3 %, soit la progression la plus forte depuis septembre. C’est légèrement plus que ce que les analystes prévoyaient et cela a suffi à faire baisser la Bourse et le marché obligataire, qui a retrouvé ses niveaux de juillet 2004, et faire remonter le dollar, parce que ces chiffres viennent faire écho aux inquiétudes exprimées la veille par la banque centrale. La Fed avait averti mardi dans son communiqué accompagnant sa décision d’un nouveau relèvement de son principal taux directeur à 2,75 %, que « bien que les attentes d’inflation à long terme restent bien contenues, les pressions sur l’inflation ont augmenté ces derniers mois ». Sur douze mois, l’inflation est restée à 3 % en février, comme en janvier alors qu’en excluant l’énergie et l’alimentation, le taux a progressé de 2,4 % contre 2,3 % en janvier. La prédiction d’Alan Greenspan, le patron de la Fed, semble donc se réaliser : les entreprises arrivent désormais à plus facilement répercuter, sur les consommateurs, les hausses des prix comme celle du pétrole, que jusque-là elles avaient été obligées d’encaisser en silence. « Avec un dollar plus faible, des prix à l’importation plus élevés, des prix des matières premières plus élevés, les entreprises arrivent à un point où elles ne peuvent plus faire autrement que de répercuter, ou de tenter de les répercuter sur le consommateur, exactement comme Alan Greenspan l’avait dit dans ses récents discours », a noté John Silvia, analyste de Wachovia. En février, le plus gros de la hausse des prix à la consommation est imputable à la hausse des cours du brut (+ 2 %). Le même phénomène avait été observé la veille lors de la publication des prix à la production également en hausse de 0,4 %, essentiellement en raison de la flambée des prix de l’énergie. La progression hors énergie et alimentation n’a atteint que 0,1 % le mois dernier. Malgré ces risques, pour la Fed l’inflation à long terme reste maîtrisée et l’institut d’émission a promis de faire ce qu’il faut pour éviter tout dérapage des prix. Son histoire de lutte contre l’inflation parle pour elle.
Une hausse un peu plus forte que prévu des prix à la consommation en février aux États-Unis a attisé les inquiétudes des marchés, 24 heures seulement après que la Banque centrale américaine eut durci le ton sur l’inflation. Le légendaire « panier de la ménagère » s’est renchéri de 0,4 % en février par rapport au mois précédent, ce qui représente sa plus forte hausse depuis...