ZONE EURO Trichet préoccupé par la réforme du pacte de stabilité

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a indiqué hier qu’il « ne pouvait pas dissimuler ses préoccupations » sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance approuvée mardi par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE. « Je ne peux pas dissimuler nos préoccupations », a déclaré M. Trichet lors d’une conférence de presse à Liège (Est), où il devait être fait docteur honoris causa de l’école de management HEC-Université de Liège. « Maintenant que nous allons avoir un nouveau cadre, il est impératif que les États membres, la Commission européenne et le Conseil (des ministres de l’UE) mettent en œuvre le pacte de stabilité de manière rigoureuse et cohérente », a-t-il ajouté. Il a repris les termes du communiqué publié lundi dernier par la BCE, affirmant que la Banque centrale continuerait à exercer sa mission pour préserver la stabilité monétaire en Europe. Pour le président de la BCE, les Européens ne doivent pas oublier les avantages considérables tirés de la création de la monnaie unique, dont le pacte de stabilité est une des lois communes. « L’euro apporte énormément. De temps en temps, il faut rappeler cela, que nous avons tous un peu tendance à oublier, et il faut continuer à en être conscient », a-t-il dit. Il a mentionné notamment le fait que la monnaie unique avait permis aux acteurs économiques de bénéficier à travers toute la zone euro des taux d’intérêt historiquement les plus bas. « Auparavant, a-t-il dit, c’était le privilège de quelques- uns. Désormais, c’est le bénéfice de tous ». Par ailleurs, a ajouté le président de la BCE, la création de la monnaie unique a mis les pays européens à l’abri des « tensions, des difficultés sur les taux de changes intraeuropéens, des primes de risque en matière de taux d’intérêt qui étaient le lot quotidien de l’Europe avant l’euro ».