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Kornet Chehwane pour des poursuites contre les ministres de l’Intérieur et de la Défense

Deuxième attentat en quatre jours dans un quartier commerçant et résidentiel, l’explosion au centre Altavista, à Kaslik, après celle de New Jdeidé, vendredi dernier, a provoqué une flopée de réactions. L’opposition a pointé du doigt les services de sécurité. Pour beaucoup, l’attentat vise à porter un coup à « l’intifada de l’indépendance » et à pousser également les Libanais à choisir entre la liberté et la sécurité. Hier, peu avant midi, le Rassemblement de Kornet Chehwane a tenu une réunion extraordinaire à laquelle ont pris part le député Akram Chéhayeb, représentant le bloc de la Rencontre démocratique, et le secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, représentant la Rencontre du Bristol. À l’issue de la réunion, Samir Abdelmalak a donné lecture du communiqué du Rassemblement de Kornet Chehwane qui a attribué la responsabilité « du feuilleton terroriste au régime sécuritaire et à ses agents ». Le texte a appelé les Libanais à poursuivre « l’intifada de l’indépendance » et a invité « les commerçants et tous ceux qui ont essuyé des pertes à cause de l’explosion au centre Altavista à intenter des procès contre les ministres de l’Intérieur et de la Défense et tous les chefs des services de sécurité ». « Ces parties sont impliquées, du moins à cause de leur négligence flagrante, à préserver la sécurité des Libanais », souligne le communiqué. Au niveau des réactions, M. Nassib Lahoud, député du Metn et président du Mouvement du renouveau démocratique, a fait assumer au pouvoir et à ses services la responsabilité de ces actes terroristes. Boutros Harb a, pour sa part, indiqué que l’attentat d’hier est une preuve que ceux qui sont au pouvoir ont peur. Michel Pharaon a souligné que « plus on approche des élections législatives ou de la formation d’une commission d’enquête internationale qui nous permettra de connaître la vérité sur les assassins de Rafic Hariri, plus ils essaieront de proférer des menaces et de commettre des crimes comme ils l’ont fait aujourd’hui ». Nabil de Freige a, de son côté, relevé que « plus il y aura des attentats terroristes, plus les Libanais tiendront à leur lutte pour l’indépendance. Le régime sécuritaire a prouvé son échec. Qu’ils partent et que les élections soient organisées ». Ahmed Fatfat, député de Tripoli, a condamné l’attentat ainsi que l’incident qui a touché, à Tripoli, dans la nuit de mardi à mercredi, le centre de Caritas, faisant assumer les responsabilités au pouvoir. Toufic Hindi a estimé que l’attentat est un message au peuple libanais pour l’empêcher de réclamer l’indépendance et la souveraineté et pour démontrer que la présence de la Syrie est une nécessité au Liban. Le bloc tripolitain, formé des députés Mohammed Kabarra, Mohammed Safadi et Maurice Fadel, s’est dit très étonné du fait que le pouvoir n’ait pas encore pris la décision de déployer l’armée et les FSI et d’effectuer les recherches nécessaires pour démasquer ceux qui veulent déstabiliser le pays. Le PSP a dénoncé l’attentat qui a pour but de porter atteinte à la sécurité et à « l’intifada de l’indépendance ». Le PSP fait assumer « a priori la responsabilité de l’attentat aux services de sécurité qui veulent effrayer les citoyens à travers des actes terroristes ». Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, qui s’est rendu sur les lieux de l’explosion, a mis en garde contre le fait que le Liban redevienne le témoin des combats des autres sur son propre territoire. Du côté des loyalistes, le ministre de l’Intérieur sortant, Sleimane Frangié, a répondu au communiqué du Rassemblement de Kornet Chehwane, soulignant qu’il n’a pas peur des plaintes pouvant le toucher. Le ministre des Télécommunications sortant, Jean-Louis Cardahi, qui a condamné l’attentat, est entré en contact avec le président du conseil municipal de Jounieh, Juan Hobeich, pour l’informer que le ministère est prêt à réparer d’éventuels dommages ayant touché le réseau téléphonique.
Deuxième attentat en quatre jours dans un quartier commerçant et résidentiel, l’explosion au centre Altavista, à Kaslik, après celle de New Jdeidé, vendredi dernier, a provoqué une flopée de réactions. L’opposition a pointé du doigt les services de sécurité. Pour beaucoup, l’attentat vise à porter un coup à « l’intifada de l’indépendance » et à pousser également les...