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Actualités - CHRONOLOGIE

La série noire des alertes à la bombe continue parallèlement à la multiplication des incidents isolés Trois étudiants blessés par des coups de couteau à l’Université arabe (Photo)

La psychose des attentats et les alertes à la bombe continuent d’empoisonner l’atmosphère dans le pays d’autant qu’elles s’accompagnent d’incidents ponctuels et d’explosions dévastatrices, comme ce fut le cas à New Jdeidé et à Kaslik, l’objectif évident étant de semer la terreur dans le pays. À Kaslik d’abord, la direction de l’Université Saint-Esprit a reçu un appel téléphonique l’informant qu’une bombe avait été placée dans l’enceinte de l’université. Un membre de l’administration, le père Pierre Bou Zeydane, a indiqué à la presse que le standardiste avait reçu un appel anonyme avertissant qu’une bombe allait exploser dans l’heure qui suit. L’établissement a été vidé sur-le-champ et les cours ont été suspendus. Dépêchées sur les lieux, les Forces de sécurité intérieure ont fouillé l’endroit dans ses moindres recoins, pour se rendre compte un peu plus tard qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Le doyen de l’université, Antoine el-Ahmar, a affirmé que les agents de sécurité ont réussi à découvrir que l’appel provenait de la région de Jounieh. Même scénario à Furn el-Chebback où une fausse alerte au colis piégé a été signalée. À Jounieh également, une valise suspecte déposée près du supermarché Fahd a alerté les citoyens qui ont à leur tour prévenu les agents des FSI. Ces derniers ont fini par repérer la valise qui contenait des livres scolaires. La série noire des alertes à la bombe s’est étendue jusqu’au Liban-Sud, où l’on a signalé à Saïda l’existence de deux valises suspectes, l’une dans la rue de l’Université libanaise, l’autre à la place de Jérusalem. Nouvel incident à l’Université arabe Par ailleurs, et au lendemain de la tentative d’agression visant les députés Akram Chéhayeb et Walid Eido à l’Université arabe de Beyrouth, mardi, la tension est encore montée d’un cran hier sur ce campus après une empoignade qui a eu lieu entre des étudiants loyalistes et opposants. La bagarre a éclaté dans la cafétéria de l’université à coups de couteau et de bâton. Blessés par des coups de couteau, trois étudiants ont dû être hospitalisés, a indiqué un membre du conseil estudiantin. Une centaine d’éléments de l’armée et de la gendarmerie sont intervenus à l’appel du conseil de l’université pour vider l’établissement et les forces de l’ordre ont établi un cordon de sécurité autour du périmètre du campus. La veille, des incidents avaient eu lieu dans le même campus lors d’un débat entre étudiants, et les deux députés de l’opposition, MM. Chéhayeb et Eido, avaient été pris à partie par des partisans des partis prosyriens. Des tirs en l’air avaient eu lieu mais n’avaient pas fait de victimes. Les bureaux de Caritas à Tripoli saccagés Sur un tout autre plan, il convient de relever qu’à Tripoli des inconnus se sont introduits par effraction, dans la nuit de mardi à mercredi, dans les bureaux de Caritas qui ont été complètement saccagés. En face du centre, un dispensaire relevant de l’église Saint-Maron a également été détruit et vandalisé, une somme d’argent ayant été dérobée de la caisse. Commentant ces incidents, le directeur de Caritas, le père Louis Samaha, a indiqué que son association caritative est implantée à Tripoli depuis près de trente ans et entretient d’excellentes relations avec les différentes instances locales et avec l’ensemble de la société civile de la ville. Il a souhaité que les ONG et associations diverses « ne soient pas mêlées à des questions qui ne les concernent pas ». Le père Samaha a tenu à préciser que Caritas « poursuivra sa lutte dans le cadre du développement social, de même qu’elle continuera à travailler avec toutes les parties et communautés en présence, conformément à son objectif consistant à propager la culture de la solidarité et à aider les personnes qui sont dans le besoin ainsi que les groupes marginalisés ». Dans une première réaction, le député Mahmoud Tebbo a stigmatisé l’explosion de Kaslik ainsi que l’attaque contre les locaux de Caritas, estimant que ces actes visent à porter atteinte à la paix civile et à la stabilité dans le pays ainsi qu’au travail humanitaire « qui bénéficie à toutes les communautés ». Le député a exhorté les services de sécurité à œuvrer rapidement pour faire la lumière sur les auteurs de ces crimes en appelant l’armée à se déployer dans certains points de la ville.
La psychose des attentats et les alertes à la bombe continuent d’empoisonner l’atmosphère dans le pays d’autant qu’elles s’accompagnent d’incidents ponctuels et d’explosions dévastatrices, comme ce fut le cas à New Jdeidé et à Kaslik, l’objectif évident étant de semer la terreur dans le pays.
À Kaslik d’abord, la direction de l’Université Saint-Esprit a reçu un...