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Attentat de Kaslik - La France « mobilisée » pour la stabilité au Liban, souligne le Quai d’Orsay Chirac fustige « ceux qui jouent la carte du pire » au Liban

Le président français Jacques Chirac a fustigé hier « ceux qui jouent la carte du pire » au Liban, après les deux attentats de New Jdeidé et de Kaslik, ce dernier étant survenu dans la nuit de mardi à mercredi, et a réitéré sa demande d’un retrait syrien total du Liban « dans les plus brefs délais ». « Je suis outré par cet attentat (de Kaslik). Je souhaite que ceux qui jouent la carte du pire et qui voudraient essayer de dire que sans la présence syrienne, c’est l’anarchie et les attentats qui reviennent au Liban, je souhaite que ceux qui jouent ce petit jeu soient rapidement démasqués et condamnés et je suis persuadé qu’ils le seront », a déclaré le président Chirac lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen à Bruxelles. « J’ai confiance dans le grand mouvement d’unité nationale qui regroupe de plus en plus de Libanais », a-t-il ajouté. M. Chirac a déclaré à nouveau qu’il souhaitait que « le Liban retrouve son autononomie, son indépendance, son intégrité et la démocratie ». « Dans ce contexte, nous n’attaquons pas la Syrie, nous exigeons conformément à la résolution 1559 (du Conseil de sécurité de l’Onu) que la Syrie se retire entièrement du Liban, dans les délais les plus brefs, qu’elle retire ses forces armées et ses services », a ajouté M. Chirac. Il a souligné qu’on « ne peut imaginer que des élections libres se passent sur un territoire occupé militairement par une autre puissance ». Le sommet européen de Bruxelles a endossé mercredi une proposition française annexée au projet de conclusions qui renouvelle l’exigence de l’Union européenne d’un retrait total de la Syrie du Liban et ses appels à la formation rapide d’un nouveau gouvernement à Beyrouth. L’Europe « réaffirme son attachement à un Liban souverain, indépendant et démocratique », souligne ce texte, qui reprend mot pour mot des conclusions déjà adoptées le 16 mars dernier au niveau des ministres des Affaires étrangères des 25. La déclaration insiste sur « l’importance de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu » et « invite la Syrie à mettre en œuvre rapidement les engagements pris par le président syrien Bachar el-Assad le 12 mars de retirer toutes les troupes et les services de renseignements syriens du Liban ». « Ce retrait doit être complet et s’effectuer selon un calendrier précis », selon la déclaration. Par ailleurs, le texte réaffirme le souhait des Européens « qu’un nouveau gouvernement soit rapidement formé et qu’il puisse agir dans l’intérêt de tous les Libanais et en dehors de toute interférence ou ingérence étrangère ». « L’Union européenne suivra avec attention le processus électoral et se tiendra prête à fournir son assistance », conclut le document. À Paris, le porte-parole du Quai d’Orsay, cité par notre correspondant Élie Masboungi, a fait part, dans son point de presse quotidien, de la « condamnation ferme » par la France de l’attentat de Kaslik. « Nous souhaitons que tous les efforts soient déployés pour faire la lumière sur les circonstances de cet attentat et en identifier rapidement les responsables », a ajouté le porte-parole. « Cet attentat est le deuxième à frapper le Liban en une semaine. Nous lançons un appel pour que soit préservée la stabilité du Liban. La France reste mobilisée à cette fin », a-t-il dit. De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, s’est déclaré profondément « dérangé d’apprendre qu’un nouvel attentat » s’est produit au Liban, selon un communiqué de la représentation de l’Onu à Beyrouth. M. Annan a demandé aux autorités libanaises d’« engager des poursuites contre les responsables de ces attentats meurtriers et de prévenir toute détérioration de la situation », poursuit le communiqué, selon lequel le secrétaire général a réitéré son appel « à toutes les parties concernées de faire ce qui est possible pour préserver la stabilité et l’unité nationale au Liban ». M. Annan a conclu en affirmant qu’il « croit fortement que le peuple libanais devrait être autorisé à décider pacifiquement et démocratiquement de l’avenir de son pays ».
Le président français Jacques Chirac a fustigé hier « ceux qui jouent la carte du pire » au Liban, après les deux attentats de New Jdeidé et de Kaslik, ce dernier étant survenu dans la nuit de mardi à mercredi, et a réitéré sa demande d’un retrait syrien total du Liban « dans les plus brefs délais ».
« Je suis outré par cet attentat (de Kaslik). Je souhaite que ceux qui jouent...