Gemayel : Les élections doivent se dérouler le plus vite possible

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a appelé hier le pouvoir à accélérer les préparatifs pour que les prochaines élections législatives aient lieu en temps prévu, refusant ainsi d’imputer à l’opposition la responsabilité de la crise actuelle. M. Gemayel, qui a reçu l’ambassadeur de Russie, Serguei Boukine, a déclaré à l’issue de la rencontre qu’il importe à l’opposition que les élections se déroulent le plus vite possible. « Nous avons un intérêt propre à ce niveau, puisque la vague qui s’est formée dernièrement, et qui s’est exprimée à travers les manifestations populaires, a donné un élan à l’opposition, d’où un intérêt électoral d’en récolter les fruits », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Je crains que ce ne soit l’État qui, en rejetant sur les autres la responsabilité du retard, ne cherche un prétexte pour retarder les élections. C’est l’État qui constitue le pouvoir exécutif, et qui détient les outils et la décision, et pas nous. Nous sommes prêts à faciliter les choses jusqu’à ce que les élections aient lieu à la date prévue. Nous avons déjà présenté certaines revendications, qui ne sont pas impossibles à satisfaire, et qui commencent à aboutir, notamment à travers le retrait syrien (…), l’émissaire de Kofi Annan chargé de l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen, ayant affirmé avoir reçu des assurances de la part des Syriens concernant un retrait avant les élections, et donc vers la fin du mois d’avril et le début de mai, ce qui est positif. Quant à la question de l’enquête internationale, nous devons attendre jusqu’à jeudi, le temps que le secrétaire général (Kofi Annan) reçoive les premiers résultats. » « L’État va être obligé d’accepter une commission d’enquête internationale », a-t-il ajouté, affirmant que le rapport impute une responsabilité directe à certains services, ne résultant peut-être pas d’une implication directe dans le crime, mais d’une négligence dangereuse.