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« Lahoud est sur le banc des accusés jusqu’à preuve du contraire », avait dit samedi le chef du PSP Joumblatt invite Karamé à lancer l’opération électorale, même avec son gouvernement démissionnaire

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a invité hier le PM désigné Omar Karamé à « prendre une décision » en faveur des prochaines législatives et à appeler à leur tenue. Parce que, a-t-il dit, « après ces élections que nous allons gagner, il y aura un nouveau mandat, un nouveau président et un nouveau gouvernement, tous destinés à poursuivre l’édification de la patrie et l’établissement d’une alliance objective, dans la dignité et loin du suivisme, avec la Syrie ». Le leader druze a réitéré en outre son attachement à ce que toute la vérité soit faite sur l’assassinat de Rafic Hariri. Il a dénoncé « l’appareil sécuritaire criminel qui essaie aujourd’hui de semer la terreur, de propager les rumeurs et de multiplier les voitures piégées afin de saboter l’union nationale ». Walid Joumblatt s’exprimait hier devant des dizaines de délégations populaires venues à Moukhtara lui faire part de leur soutien et de leur adhésion à l’intifada de l’indépendance. « Ce que Kamal Joumblatt et Rafic Hariri avaient semé, nous commençons à le récolter », leur a-t-il dit, évoquant le futur, celui de la liberté, de la démocratie, de la décision nationale, « mais aussi le futur de la cause palestinienne ». Selon lui, l’étape transitoire est « dangereuse, parce que s’il est vrai que les soldats syriens s’en vont – sachant que nous n’avons absolument rien contre les soldats –, ils laissent derrière eux des résidus partisans et non partisans qui essayent de semer la discorde. Mais nous sommes plus forts que cette discorde, et le plus important aujourd’hui reste la prudence », a souligné le chef du PSP. « Le monde change, la démocratie et la liberté vont prévaloir dans tout le monde arabe, jusqu’en Palestine », a-t-il ajouté. Et devant d’anciens détenus des prisons israéliennes et leurs familles, Walid Joumblatt a indiqué que la rancœur et la haine « rendent aveugles, détruisent, et falsifient l’histoire. Ainsi, au-delà de nos blessures, une fois que toute la lumière sera faite sur l’assassinat de Rafic Hariri, et malgré les erreurs de la Syrie qu’a reconnues lui-même le président syrien, il ne faudra pas oublier notre dimension arabe, ne pas oublier les sacrifices des soldats syriens, ne pas oublier la Palestine », a-t-il répété, rappelant à ce propos le discours de la place des Martyrs de Bahia Hariri. Il a ensuite insisté sur les étapes « essentielles » qui attendent les Libanais en général et l’opposition en particulier : les élections. « On ne pourra pas y échapper, il faut que ces élections aient lieu, sinon ce serait une faute grave », a martelé Walid Joumblatt, faisant comprendre que même ce gouvernement démissionnaire peut se charger de ces législatives – « il y a eu un précédent à l’époque du président Rachid Karamé », a-t-il précisé. Il a ainsi invité Omar Karamé à lancer le processus électoral : « S’il fait cela, nous le remercions d’avance ; il serait en train de blanchir une page de l’histoire et je suis même prêt à aller lui serrer la main. Nous souhaitons simplement, au cas où il formerait un nouveau gouvernement auquel l’opposition ne participera évidemment pas, de ne pas consacrer de nouveau des noms zappés par l’histoire, tels que celui de Adnane Addoum ou d’autres », a-t-il affirmé. Walid Joumblatt a également indiqué que son appel à la démission d’Émile Lahoud est « une position personnelle ». À ce sujet, le chef du PSP avait répondu au locataire de Baabda quelques heures à peine après que ce dernier eut invité « les rencontres du Bristol et de Aïn el-Tiné à assumer leurs responsabilités pour préserver les intérêts supérieurs du Liban et à dialoguer immédiatement et directement, en n’importe quel endroit qui satisferait les deux parties, y compris le palais présidentiel ». Ainsi, samedi, le chef du PSP avait déclaré qu’« après que nous nous sommes opposés à sa reconduction, il y a eu la tentative d’assassinat contre Marwan Hamadé et ensuite l’assassinat de Rafic Hariri. Lahoud est accusé de couvrir les services de sécurité ; il n’est pas innocent mais il est sur le banc des accusés jusqu’à ce que son innocence soit prouvée ». Walid Joumblatt avait également réagi à l’attentat de New Jdeidé, mettant en garde Damas « contre les agissements de certains de ses partisans qui ont été armés. Mais je pense que les sages sont nombreux en Syrie pour ne pas permettre que les troubles soient fomentés de nouveau au Liban », avait-il estimé, exigeant un retrait « total et rapide » de l’appareil militaire et des SR syriens.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a invité hier le PM désigné Omar Karamé à « prendre une décision » en faveur des prochaines législatives et à appeler à leur tenue. Parce que, a-t-il dit, « après ces élections que nous allons gagner, il y aura un nouveau mandat, un nouveau président et un nouveau gouvernement, tous destinés à poursuivre l’édification de la patrie et...