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Actualités - CHRONOLOGIE

Hoss prône le dialogue et s’en prend aux « exaltés » de l’opposition

Le président Sélim Hoss s’en prend aux « exaltés » de l’opposition utilisant plus exactement en arabe le néologisme d’« ébullitionnistes ». Il les accuse d’entraîner le pays dans une spirale de vide, les traite de « joueurs de sort » et affirme que leur pari sur les grandes puissances ne leur servira à rien. Dans sa diatribe, il va jusqu’à les inviter à craindre le Tout-Puissant « pour nous retrouver aujourd’hui plutôt que demain. Car, dit-il, notre destin nous impose de nous rejoindre autour d’un arrangement où il n’y aurait ni vainqueur ni vaincu ». Pour lui, la clé réside dans un gouvernement d’union nationale. À son avis, les protagonistes, réunis autour de la table du Conseil des ministres, mettraient ainsi un terme à un conflit ouvert dévastateur en transférant le débat de la rue aux institutions constitutionnelles autorisées. Dans son appel, lancé hier, l’ancien président du Conseil se dresse d’abord contre ceux qui réclament l’éviction du chef de l’État. Il soutient qu’ils procèdent par paliers de surenchères successives, en présentant de nouvelles revendications à chaque fois que l’une de leurs demandes obtient satisfaction. Pour lui, le but de ces parties est clair : l’escalade sans fin. Même au risque de mettre le pays en perdition, avance-t-il. Il les taxe de collusion avec l’extérieur, nommément avec l’Amérique et avec la France. Sans compter les Nations unies qui, à l’en croire, gravitent dans l’orbite de ces puissances occidentales. Hoss souligne que le Liban de la coexistence ne peut évidemment pas exister à l’ombre d’une logique de vainqueur et de vaincu. Il affirme que les opposants radicalisés renient le principe premier de l’unité nationale qu’ils sacrifient, selon lui, sur l’autel d’intérêts conjoncturels étriqués. L’ancien Premier ministre dément ensuite vouloir défendre le président de la République, soutenant que son seul souci est de préserver la coexistence. Il rappelle qu’il s’était prononcé contre la prorogation au départ. Mais qu’il avait ensuite décidé de se soumettre au verdict de la légalité, quand la Chambre avait dit son mot. Pour Hoss, la ligne suivie par les contestataires conduirait le pays à se retrouver sans président de la République, sans gouvernement et sans Parlement. Il leur reproche, en fait, l’inopportunité de leur démarche. En affirmant que les conditions qui permettraient à une décision d’éviction du président de mûrir seraient proprement « infernales ». Hoss demande ensuite qui peut bien garantir que l’aggravation de la crise ne débouchera pas sur des explosions sécuritaires, sociales et économiques dont on sait toujours comment elles commencent, et jamais comment elles finissent. L’ancien président du Conseil, s’adressant à l’ensemble de l’opposition, dont il reconnaît l’unité de positions, lui affirme que tout compte fait, les problèmes ne sont pas difficiles à régler par le dialogue. Du moment que tout le monde se place sous l’ombrelle de Taëf. Et que tout le monde convient de la nécessité absolue de faire toute la lumière sur l’assassinat du président Rafic Hariri, avec le concours d’une enquête internationale transparente. Il ajoute que les Libanais se plaignent à juste titre des défaillances, de la corruption étatiques, du marasme, des complications à caractère confessionnel, des immixtions des services de sécurité. Mais il conclut en répétant que la crise devant en tout cas se terminer sans vainqueur ni vaincu, mieux vaut s’efforcer d’y mettre un terme immédiatement, sans la laisser se développer, pour en atténuer les effets néfastes.
Le président Sélim Hoss s’en prend aux « exaltés » de l’opposition utilisant plus exactement en arabe le néologisme d’« ébullitionnistes ». Il les accuse d’entraîner le pays dans une spirale de vide, les traite de « joueurs de sort » et affirme que leur pari sur les grandes puissances ne leur servira à rien. Dans sa diatribe, il va jusqu’à les inviter à craindre le...