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Chine - La dissidente Rebiya Kadeer libérée « pour des raisons de santé » Washington renonce à dénoncer les violations des droits de l’homme de Pékin devant l’Onu

Les États-Unis ont renoncé à dénoncer devant l’Onu les violations des droits de l’homme commises en Chine, un pays à l’influence grandissante qui est parvenu systématiquement ces dernières années à faire échouer les résolutions de Washington en la matière. « Nous travaillons avec eux depuis plusieurs années pour tenter de leur faire adopter des réformes en matière de droits de l’homme », affirme une source. « Au cours de l’année écoulée, ils ont fait certains progrès que nous apprécions », a-t-on ajouté sans plus de précisions. Dans son rapport annuel sur les droits de l’homme publié fin février, le département d’État a pourtant qualifié de « décevante » l’attitude de la Chine en 2004, dénonçant la poursuite des arrestations de dissidents. La décision américaine a été rendue publique le jour même où était annoncée la libération de la dissidente Rebiya Kadeer, membre de la minorité musulmane ouïgoure, qui était emprisonnée depuis 1999, et qui s’est rendue aux États-Unis après sa libération. Elle intervient également trois jours avant la visite de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice à Pékin. À l’Onu, les résolutions américaines concernant la Chine ont été systématiques depuis la répression du mouvement démocratique de Tiananmen de 1989, mais Washington avait déjà renoncé à en déposer en 2002 et 2003. À chaque fois, ces résolutions ont été repoussées par la CDH, Pékin usant de son influence auprès des pays en développement. L’an dernier, Washington avait à nouveau déposé une résolution. À l’approche de l’élection présidentielle américaine, les Chinois avaient accusé le gouvernement Bush de manœuvre électorale. La décision américaine a été critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme. « Il reste des problèmes très graves en Chine », a estimé Loubna Freih, directrice de Human Rights Watch (HRW) à Genève, citant les atteintes à la liberté d’expression, de religion, d’association ou de rassemblement commises par le régime communiste, notamment auprès des minorités ethniques au Tibet, au Xinjiang et en Mongolie intérieure. « Nous avons constaté très peu de progrès pendant l’année écoulée », a-t-elle déclaré à l’AFP. Selon HRW, la Chine travaille toute l’année auprès des autres pays pour s’assurer qu’elle ne sera pas condamnée à la CDH. « Il lui faut à tout prix sauver la face, a estimé Mme Freih. Cela lui coûte beaucoup d’argent et de promesses. » Plus optimiste, Amnesty International espère que Pékin, désormais débarrassé de la menace, pourra envisager les questions des droits de l’homme pour ce qu’elles valent et non pas en termes de marchandage avec des pays comme le Népal ou le Soudan.

Les États-Unis ont renoncé à dénoncer devant l’Onu les violations des droits de l’homme commises en Chine, un pays à l’influence grandissante qui est parvenu systématiquement ces dernières années à faire échouer les résolutions de Washington en la matière. « Nous travaillons avec eux depuis plusieurs années pour tenter de leur faire adopter des réformes en matière de...