FINANCE - Succès du placement malgré la conjoncture MECG réalise une opération de titrisation de 20 millions de dollars pour Rymco

Middle East capital Group a annoncé hier le succès d’une opération de titrisation de 20 millions de dollars pour le compte du concessionnaire de voitures Rymco. « Nous somme heureux d’avoir réussi cette opération en dépit de la conjoncture défavorable », a déclaré Walid Moussalem, président exécutif de MECG. L’assassinat de Rafic Hariri a poussé l’arrangeur à reporter la conclusion de l’affaire initialement prévue mi-février. Il l’a également obligé à revoir à la baisse le montant de l’opération qui était initialement de 30 millions de dollars. Parallèlement, le « coussin de sécurité » défini pour renforcer la qualité des titres offerts aux souscripteurs a été réévalué à la hausse, précise Walid Moussalem. Ce « coussin » est représenté par la différence entre les 20 millions de dollars de créances rachetées par un véhicule spécial à Rymco et les 12,5 millions de dollars de titres émis, adossés à ces créances. Deux catégories de titres ont été émises, les A, portant un intérêt de 6,5 % à échéance d’un an, et les B, portant un intérêt de 7,5 %, à échéance de deux ans. Ces titres ont été entièrement souscrits par des banques et des institutions financières, dont la banque al-Mawared, le Crédit Libanais Investissement, la First National Bank, la Fransabank, la Fransa Invest Bank, la Banque pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Middle East Capital Group Holding et Fidelity Assurance. L’intérêt pour les souscripteurs est d’accéder à un instrument de placement relativement bien rémunéré par rapport au risque encouru qui présente de meilleures garanties qu’un simple crédit bancaire, même si, in fine, il s’agit de racheter des crédits automobiles. Du point de vue de Rymco, l’opération de titrisation présente plusieurs avantages. « Elle va surtout nous permettre de poursuivre notre stratégie de croissance dans un segment-clé du marché, celui des entreprises et du leasing notamment », explique le directeur Abdo Sweidan. Sur un marché de 400 à 450 millions de dollars en 2004, la part des voitures achetées à crédit est de 300 millions de dollars, explique-t-il, d’où la nécessité pour les concessionnaires de trouver en permanence des solutions de crédits pour leur clients. La titrisation est une façon intéressante de se financer, car elle rend liquide une partie du bilan, tout en préservant les ratios d’endettement. Le coût de cette ressource financière est par ailleurs compétitif. L’opération annoncée hier entre dans un programme de titrisation des créances de Rymco de 75 millions de dollars au total. Sibylle RIZK