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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE - Exposition de la maquette du dôme de la basilique Saint-Pierre Un chef-d’œuvre de Michel-Ange revisité à Washington(photos)

WASHINGTON - Irène MOSALLI Il y a juste 530 ans naissait le grand Michel-Ange. Une date mémorable que célèbre aujourd’hui Washington à travers une exposition intitulée «La création de Saint-Pierre: trésors architecturaux du Vatican» et qui se tient au Centre culturel Jean-Paul II, créé il y a quatre ans dans la capitale fédérale. Cette exposition veut principalement braquer les feux sur l’immense talent d’architecte que possédait le célèbre peintre de la Renaissance italienne parallèlement à son génie pictural. S’il a peint le plafond de la chapelle Sixtine, il n’en a pas moins été l’un des concepteurs de la structure de la basilique. Dans cet esprit, le point d’orgue de l’exposition est la maquette en bois (haute de 5 mètres) du dôme qu’il avait créé en 1560 et qui est considéré comme un joyau du genre. Pour bien mettre en valeur cette œuvre d’art, le musée a prévu un espace-écrin de couleur noire qui atténue l’éclairage ultra-violet utilisé. Michel-Ange avait été chargé de ce projet en 1547, succédant ainsi à plusieurs autres architectes (dont le peintre Raphaël) attelés à ce même travail et qui avaient, tour à tour, pris le relais du dessinateur original, Bramante, décédé en 1514. La basilique ne fut cependant consacrée qu’en 1626, soit 62 ans après la mort de Michel-Ange. Selon les historiens, il a été le seul à respecter la vision de Bramante en exécutant les ajustements qu’il fallait, alors que les autres avaient entrepris des expériences coûteuses et douteuses. Un compas en fer Lors d’une visite réservée à la presse, le responsable de l’exposition a précisé que Michel-Ange avait critiqué les précédents bâtisseurs du dôme après que l’une des parties du célèbre plafond eut été démantelée et refaite à cause d’une erreur de calcul. Pour éviter de telles méprises et pour être sûr que les travaux se poursuivraient comme prévu, il avait réalisé plusieurs maquettes. Celle actuellement en vue comporte des lettres, notamment le «S» sur le plafond, pour indiquer les endroits qui avaient posé des problèmes et qui avaient ensuite été résolus. Et aussi, pour qu’en cas de rénovation, on en décèle les points sensibles. Son souci du détail vaut pour l’intérieur du modèle comme pour l’extérieur. Après le décès de Michel-Ange, ceux qui avaient pris le relais avaient modifié ses plans originaux. L’exposition donne également à voir des dessins, des croquis et autres documents ayant trait à la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome, de même que certains outils employés, notamment le compas en fer que Michel-Ange a utilisé pour tracer les contours du dôme. Un autre instrument très remarqué: un treuil massif que l’on a dû utiliser pour déplacer et installer l’obélisque égyptien (haut de 25 mètres) s’élevant sur la place Saint-Pierre et qui avait été amené à Rome par l’empereur Caligula. Le tout prêté par le musée du Vatican. À rappeler qu’il avait fallu 174 ans (ou le règne de 19 pontifes) pour qu’après moult restaurations et agrandissements, la basilique Saint-Pierre prenne sa forme finale. L’intervention de Michel-Ange dans ce long processus aura été marquante. Et la maquette de son dôme vaut bien une visite et une revisite.
WASHINGTON - Irène MOSALLI

Il y a juste 530 ans naissait le grand Michel-Ange. Une date mémorable que célèbre aujourd’hui Washington à travers une exposition intitulée «La création de Saint-Pierre: trésors architecturaux du Vatican» et qui se tient au Centre culturel Jean-Paul II, créé il y a quatre ans dans la capitale fédérale. Cette exposition veut principalement braquer les...