Hoss appelle, à son tour, les responsables sécuritaires à démissionner

L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a appelé hier les responsables sécuritaires à démissionner, « afin d’épargner au pays encore plus de tension destructrice ». « Si seulement ces responsables prenaient eux-mêmes l’initiative et démissionnaient volontairement », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « S’ils s’obstinent à vouloir préserver leurs postes, sans se soucier des conséquences d’une telle position », alors la situation restera bloquée. Il a également soutenu la proposition du Premier ministre désigné, M. Omar Karamé, consistant à former un gouvernement et à convoquer en Conseil des ministres les responsables sécuritaires en vue d’éventuelles sanctions. Il n’a pas écarté dans cette perspective la révocation de tous les responsables concernés. M. Hoss a affirmé dans son communiqué « qu’il n’y a plus de conflits essentiels séparant les Libanais, puisque loyalistes et opposants ont à plusieurs reprises exprimé leur soutien à l’accord de Taëf, comme c’est le cas de la troisième force également ». Estimant que la question du retrait syrien, qu’elle soit envisagée à travers Taëf ou la 1559, n’est plus d’actualité, puisque ce retrait a été décidé aussi bien par la Syrie que par le Haut conseil libano-syrien, il a déclaré : « L’établissement de la vérité sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, fait l’unanimité. Quant à l’enquête internationale, toute l’opposition, la troisième force et une grande partie des loyalistes sont d’accord là-dessus. » Enfin, la démilitarisation du Hezbollah n’est plus un problème, selon M. Hoss, puisque « cette revendication est tombée depuis que tout le monde est d’accord pour protéger la Résistance tant que nous sommes en état de guerre avec Israël ».