Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef du Hezbollah propose que les chefs des SR soient jugés plutôt que révoqués Nasrallah : Tout est ouvert au dialogue, y compris les constantes

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a souligné hier que tout est ouvert au débat et au dialogue au Liban, y compris les constantes, tout en se disant attaché au maintien des armes de la résistance islamique. Il a par ailleurs proposé une enquête arabe sur l’assassinat de Rafic Hariri et réclamé que les responsables des services de sécurité soient déférés devant la justice au lieu d’être purement et simplement révoqués. « Tout est ouvert à la discussion au Liban. C’est ce que j’ai dit aux émissaires de l’opposition et du patriarche maronite qui sont venus chez moi », a déclaré sayyed Nasrallah dans une interview en soirée à la chaîne al-Manar. Certes, a-t-il poursuivi, « nous avons nos constantes. Mais si nous parvenons à des accords entre Libanais, alors je dis : pourquoi pas ? » Il a souligné qu’il restait « attaché aux armes de la Résistance » parce qu’il est « convaincu que la formule reposant sur la Résistance, l’armée et le peuple et la meilleure pour protéger le Liban ». « D’autres y sont opposés. Il faut que l’on parle ensemble. Nous devons être prêts à discuter même des constantes. Si quelqu’un peut nous convaincre qu’il y a d’autres formules pouvant garantir les mêmes objectifs, nous en conviendrons », a-t-il dit. Le chef du Hezbollah s’est efforcé durant cette longue interview de faire une distinction entre ce qu’il a appelé « les différentes oppositions », affirmant que certains « Libanais n’arrivent pas à comprendre qu’il y a une résistance capable de constituer une force dissuasive » face à Israël. « Certains membres de l’opposition sont sincères dans leur volonté de défense de la Résistance. D’autres non. » « Il y a des gens qui exploitent le sang de Hariri politiquement. Certains opposants veulent renverser Taëf », a-t-il insisté. « L’étape est décisive. Nous vivons une crise aiguë », a-t-il dit, reconnaissant une « accumulation d’erreurs de la part du pouvoir et des gouvernements successifs, ainsi que de la Syrie, comme l’a admis le président Assad lui-même ». Toutefois, a-t-il ajouté, « où va-t-on si les dirigeants, les uns après les autres, démissionnent, y compris le président Lahoud ? ». « Il y a danger. Il faut dialoguer, mais l’opposition ne veut pas d’un dialogue national », a-t-il accusé. Une commission d’enquête arabe S’agissant de l’enquête sur l’attentat du Saint-Georges, sayyed Nasrallah a indiqué que « le Hezbollah ne peut pas demander une enquête internationale, parce qu’il n’a pas confiance dans les États-Unis, pas plus que dans le Conseil de sécurité de l’Onu. » Il a proposé en échange « une commission d’enquête arabe, que pourrait proposer le sommet arabe d’Alger, sur initiative du Liban ». « Cela pourrait rassurer la famille de Rafic Hariri », a-t-il souligné. Il a estimé que la demande de l’opposition d’une révocation des chefs des services de sécurité « équivaut à une condamnation à mort » et proposé en échange qu’ils « soient déférés devant la justice ». Interrogé sur les propos tenus la veille par le chef du PSP, Walid Joumblatt, qui avait affirmé que le dialogue était interrompu avec le Hezbollah, il a répondu : « J’estime qu’il y a toujours de l’amitié entre M. Joumblatt et moi. Ce n’est pas parce qu’un individu a brandi une pancarte qu’il faut s’arrêter de parler ensemble. » Il faisait allusion à des slogans infamants à l’égard du chef du PSP brandis par des manifestants dimanche à Nabatiyeh. Défendant le rôle de la Syrie au Liban, le secrétaire général du Hezbollah a estimé que « celui qui veut que le Liban reste uni, en paix et prospère, ne doit pas laisser les Syriens sortir humiliés du Liban ». À ce propos, il a affirmé que vingt à trente ouvriers syriens ont été tués au Liban dans des actes de vengeance depuis la mort de Rafic Hariri. Au sujet des déclarations mardi du président américain, George W. Bush, laissant entendre que les États-Unis pourraient changer d’attitude au sujet du Hezbollah si ce dernier désarmait, sayyed Nasrallah a rejeté cet appel, réitérant ses accusations selon lesquelles Washington sert les intérêts d’Israël. Il a démenti à cet égard que son parti ait remis un message pour M. Bush aux émissaires du patriarche Sfeir avant le départ de ce dernier pour les États-Unis.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a souligné hier que tout est ouvert au débat et au dialogue au Liban, y compris les constantes, tout en se disant attaché au maintien des armes de la résistance islamique. Il a par ailleurs proposé une enquête arabe sur l’assassinat de Rafic Hariri et réclamé que les responsables des services de sécurité soient déférés...