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Commémoration - La députée de Saïda remet les loyalistes à leur place au cours du 28e anniversaire de la mort de Kamal Joumblatt Bahia Hariri : Walid bey est le frère avec lequel nous allons poursuivre la lutte (photo)

Une des premières arrivées hier à Moukhtara – où s’est bousculée tout au long de la journée une foule de Libanais venus des quatre coins du pays commémorer le 28e anniversaire de l’assassinat de Kamal Joumblatt – a été Bahia Hariri. La députée de Saïda a visité le palais et s’est entretenue pendant une heure avec Walid Joumblatt en présence, notamment, de Ghazi Aridi, avant d’aller se recueillir devant la sépulture du leader druze défunt, entourée d’un très grand nombre de personnes, dont les députés du Rassemblement démocratique et ceux du Courant du futur. « Il n’y a pas de doute que le baptême de sang de ce pays a commencé avec l’assassinat de Kamal Joumblatt et s’est terminé avec celui de Rafic Hariri ; c’est dans ce cadre que s’inscrit ma visite », a commencé par dire Bahia Hariri, interrogée par les journalistes. Rappelant la « très longue » relation, l’amitié et l’alliance entre Rafic Hariri et Walid Joumblatt, elle a souligné qu’après avoir perdu un frère « irremplaçable », elle a pris le chemin de Moukhtara « pour que l’on se soutienne et que l’on se réconforte mutuellement – pas seulement au nom de l’amitié et de l’alliance. Walid bey est pour moi le frère avec lequel nous allons poursuivre la lutte ; cette lutte impose que l’on reste main dans la main, et il n’y a pas plus important que la présence » de Walid Joumblatt, a-t-elle souligné. Interrogée sur son discours place des Martyrs, Bahia Hariri a catégoriquement refusé que l’on « s’amuse » avec son contenu : « Mon discours est un tout, il ne comporte pas la moindre concession par rapport à nos constantes, tout y est ; leur façon de comprendre ou de diviser ce discours, c’est leur problème, et s’ils veulent faire leur ce discours, qu’ils le fassent dans sa totalité », a martelé la sœur du président-martyr. Pour sa part, le chef du PSP a confirmé que son alliance avec Bahia Hariri est et sera à l’image de celle qui l’unissait à l’ancien PM assassiné ; « ce sera la même ligne politique, la même façon de faire », a-t-il souligné, rappelant que le discours de la députée de Saïda, lundi dernier, était « exhaustif, fédérateur, attaché à toutes les constantes : Taëf, l’arabité, la relation juste et saine avec la Syrie, l’indépendance du Liban… C’était l’héritage d’Abou Bahaa », a indiqué Walid Joumblatt. « Lorsque Kamal Joumblatt est mort, nous avions dit qu’il allait rester en nous, et vaincre ; aujourd’hui nous répétons la même chose à l’adresse de Rafic Hariri. » Plusieurs députés de l’opposition ont en outre pris la parole. Ainsi, Ghazi Aridi a commencé par dénoncer un « pouvoir terroriste à l’encontre des citoyens, obstiné dans ses tentatives d’assassiner leurs espoirs et leurs rêves », assurant avoir tiré de la mort de Kamal bey la force et la détermination nécessaires pour poursuivre le combat « derrière Walid Joumblatt » avec une résistance décuplée. « Nous ne nous reposerons pas une seconde avant d’avoir fini avec ceux qui ont annexé le pouvoir, violé la Constitution et les lois, commis une série de crimes et d’actes terroristes, et volé l’argent des contribuables ; nous œuvrerons avec l’ensemble des Libanais, où qu’ils soient, pour empêcher que l’État et ses institutions ne tombent de nouveau entre les mains de ces gens-là », a promis Ghazi Aridi. Pour Akram Chéhayeb, cette commémoration coïncide avec « la marche à pas assurés » du Liban vers sa souveraineté, son indépendance, sa liberté et l’union de ses habitants. « Voilà ce à quoi a toujours appelé Kamal Joumblatt », a-t-il dit, insistant sur le fait que la machine chargée des assassinats « est encore efficace et le restera tant que le dernier responsable sécuritaire libanais et syrien ne sera pas parti et tant que ce régime sécuritaire mixte ne sera pas démantelé ». Quant à Walid Eido, il a assuré, à l’adresse de Walid Joumblatt, que « nos demandes visant à faire toute la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri sont également destinées à dévoiler l’identité de ceux qui ont tué Kamal Joumblatt ». Il a en outre réaffirmé son absolu refus du régime sécuritaire « et de tous ses symboles ». Signalons que se sont également exprimés les députés Alaeddine Terro et Atef Majdalani, et que l’Organisation de la jeunesse progressiste a publié un communiqué établissant le parallélisme entre le dirigeant socialiste assassiné le 16 mars 1977 et le Premier ministre Rafic Hariri, assassiné le 14 février dernier. Le communiqué indique que Kamal Joumblatt est mort pour avoir défendu les principes de l’indépendance, de la liberté, de la souveraineté, de l’union nationale, ainsi que la démocratie, « qu’il estimait être le seul moyen d’abattre les murs de cette grande prison arabe ». Et le communiqué d’ajouter que « seule l’union des Libanais autour des principes prônés par Rafic Hariri pourrait atténuer les répercussions » de son assassinat.

Une des premières arrivées hier à Moukhtara – où s’est bousculée tout au long de la journée une foule de Libanais venus des quatre coins du pays commémorer le 28e anniversaire de l’assassinat de Kamal Joumblatt – a été Bahia Hariri. La députée de Saïda a visité le palais et s’est entretenue pendant une heure avec Walid Joumblatt en présence, notamment, de Ghazi Aridi,...